Dans le cadre des perspectives de développement du tourisme dans les diverses régions du pays, Mila est une des régions qui recèlent de réelles potentialités touristiques qui peuvent être mises à profit par le développement du secteur ont indiqué les responsables de la direction du tourisme. En effet, le thermalisme, les sites naturels et archéologiques, en plus des métiers traditionnels liés à l'artisanat et à l'art culinaire local, représentent, selon ces responsables, autant d'atouts que les autorités locales s'attachent à mettre en valeur et à promouvoir. La position géographique de la wilaya de Mila, située à proximité de quatre aéroports de l'Est du pays, de deux ports, et concernée par le tracé de la future autoroute Est-Ouest, est perçue comme un "avantage important" qui encourage et conforte les efforts déployés en matière "d'encouragement des flux touristiques". De plus, l'édification du plus grand complexe hydraulique d'Algérie, en l'occurrence le barrage de Beni Haroun, ne pourra que "venir en appui de ces efforts", ont assuré les responsables du secteur du tourisme, mettant l'accent sur "le nouveau microclimat qui donnera lieu à un joli paysage humide et qui sera comme un avant-goût des plages de la côte jijelienne situées à une heure de route". D'autre part, la vieille ville de Mila, riche en vestiges et imprégnée d'histoire grâce au passage de plusieurs civilisations, avec, au premier plan, la mosquée de Sidi Ghanem, édifiée en l'an 59 de l'Hégire et qui "fera prochainement l'objet de travaux de restauration destinés à lui redonner son véritable cachet culturel et à la mettre en harmonie avec son passé historique", ont également confié les services de la direction du tourisme. Par ailleurs, un autre programme, qui consistera à recenser et à sauvegarder les sites archéologiques récemment découverts au niveau des communes de Mchira et de Ouled Khlouf, au sud de la wilaya, "enrichira davantage la carte des sites déjà connus dans la wilaya à l'image de Mechta Larbi, Beni Guecha, Ben Yahia Abderahmane, des grottes de Bouslah et de Oued Seguene, ainsi que le palais de l'Agha et la Prison Rouge de Ferdjioua". Il faut ajouter aussi, que le tourisme culturel et la mise en valeur des vestiges historiques peuvent constituer, selon les responsables de la wilaya et du secteur, "un des deux axes importants de développement du domaine touristique où le thermalisme occupe une place prépondérante". La wilaya de Mila compte, en effet, pas moins de 14 sources thermales, dont 11 sont exploitées, parmi lesquelles celles de Teleghma, Ben Haroun, Ouled Achour, Beni Guecha et Ouled Bouhama, ont révélé les mêmes responsables qui déplorent cependant le fait que l'exploitation de ces sources " laisse à désirer, alors que plusieurs exploitants ne détiennent pas les autorisations réglementaires délivrées par le ministère du Tourisme". Le "rush" observé au niveau de ces stations thermales, surtout au printemps, laisse apparaître, malgré les conditions d'accueil "parfois médiocres", un véritable engouement que les services en charge du secteur s'emploient à faire fructifier, pour susciter notamment l'investissement générateur d'emploi. En troisième position, le tourisme de la nature avec ses "imprenables" paysages dans les montagnes de la zone nord de la wilaya qui vont de Msid Aicha et Kef Bounaâja jusqu'aux monts de Zarza et Essettah. A noter qu'au niveau de ce dernier point, un investisseur privé entend réaliser un centre de préparation pour les équipes sportives nationales. Il reste que malgré ces potentialités, la wilaya de Mila, enregistre un grand déficit en matière de capacités d'accueil et d'infrastructures de restauration adéquates. Le nombre de lits disponibles ne dépasse pas, selon les chiffres de la direction du tourisme, 290 pour les six hôtels existants. De plus, a-t-on déploré, l'effort d'investissement en matière de tourisme reste en deçà des attentes. En effet, l'on n'a dénombré que neuf demandes d'investissement au courant de l'année 2006 pour la réalisation de six hôtels et de deux stations thermales, la plupart dans les commune, de Tadjenanet, Chelgoum Laïd et Oued Athmania, dans la partie sud de la wilaya. Dans le même temps, ont encore révélé les services de la direction du tourisme, "la majorité des projets d'investissement des années précédentes sont à l'arrêt faute de financement". Il est a signaler que plusieurs projets parmi lesquels la réalisation d'une monographie, d'une carte touristique, d'un plan de promotion touristique et d'un centre d'information et d'orientation au profit des communes de Tadjenanet, de Mchira et de Ouled Khlouf, s'inscrivent dans le cadre du programme de développement des Hauts-Plateaux. M.L.