La rencontre WA Boufarik - CRB dar El Beïda, comptant pour les quarts de finale de la coupe d'Algérie, disputée vendredi à Tipasa, n'est pas allée à son terme. Des incidents survenus en fin de partie ont obligé l'arbitre à arrêter la partie. L'affiche du jour est sortie de son cadre sportif. Des pétards ont été lancés par des supporters en direction de l'aire de jeu, produisant des explosions en rafale. Les décisions des arbitres étaient contestées, dès l'entame du jeu, par les supporters, les joueurs, les coachs et les 2 bancs de touche. L'enjeu du match a transformé complètement l'atmosphère de la rencontre disputée sous les yeux de quelques responsables du bureau fédéral. Lors du 3e quart de temps, la partie a été arrêtée. Le capitaine du CRBDB insistait pour formuler des réserves contre le comportement de l'arbitre. En plus des explosions de pétards, s'est ajoutée une pluie de bouteilles d'eau minérale dirigée vers les joueurs. La partie reprend enfin. Samir Mehnaoui, inusable et excellent lors de la partie, allait permettre au club de la Mitidja de prendre un léger avantage avec 12 points. Les joueurs et les staffs des deux teams contestaient chaque « sifflet » de l'un des 3 arbitres. La tension à l'intérieur de la salle montait de plusieurs crans. Le « cinq » du CRBDB commençait à réduire l'écart pendant les ultimes moments de la rencontre. Le plus surprenant durant cette rencontre était la présence d'un petit groupe d'agents de la sûreté nationale dirigé par un officier. Les éléments du groupe se comptaient sur les doigts d'une seule main. Incroyable. Le dispositif du service d'ordre pour une rencontre de cette importance a été complètement négligé. L'absence de policiers dans les tribunes d'une part, et leur présence passive de surcroît « invisible » sur le terrain, d'autre part, allaient encourager les habitués de l'anarchie et la violence dans les salles de sport à franchir le pas. Il ne restait que 4 secondes de jeu et le tableau électronique affichait le score de 79 à 78 en faveur de Dar El Beïda. L'arbitre siffle une faute (la 5e faute, ndlr) contre Mehnaoui Samir et indique deux tirs de lancer franc en faveur du CRBDB. Palabres, contestations, insultes, jets de pierres et de bouteilles, des chaises en bois et des sièges en plastique sont balancés à partir des tribunes, envahissement du terrain, bagarre entre les joueurs, utilisation d'un extincteur et des barres de fer lors des rixes entre les joueurs, dirigeants et supporters, tel était le triste décor sur le terrain. Même l'énergie électrique s'est mise de la partie, puisque soudain les projecteurs se sont éteints, mais qui est, semble-t-il, un phénomène qui se produit à chaque fois dans la salle. Bencheman Hamou échappe de justesse à un « attentat ». Les officiels courent vers des abris pour se protéger des projectiles. Chachoua, l'ex-arbitre international et commissaire de la rencontre, n'arrive pas à calmer les esprits. Impossible de continuer à jouer dans cette ambiance houleuse et violente. « Si la rencontre ne se rejoue pas, nous n'allons pas participer aux rencontres officielles », déclare le coach boufarikois qui ajoute : « Les responsables de la FABB ne souhaitent pas que la coupe d'Algérie quitte Alger, et je déplore le comportement scandaleux des arbitres qui n'étaient pas à la hauteur de l'événement sportif. » « Il n'est pas question de rejouer ce match, déclare le coach du CRBDB, il ne restait que 4 secondes à jouer et nous avons bénéficié de deux tirs de lancer franc, d'autant que nous menions à la marque. il faut que le WAB reconnaisse sa défaite et il ne fallait pas quitter le terrain. Mes joueurs ont joué au basket durant les moment décisifs de la rencontre », conclut-il. « Je veux un engagement écrit de la part de la FABB pour le règlement de tous les dégâts occasionnés lors de ce match », déclare le DJS de Tipasa, arrivé à la fin de la rencontre. Une rencontre de basket-ball qui s'est transformée en cauchemar et un enfer pour tous ceux qui voulaient assister à une rencontre entre deux grands champions de la balle au panier. L'arrivée tardive des éléments de la sûreté nationale n'a pas changé le cours du jeu. La partie a été arrêtée. Extinction des lampions, alors que des blessés pansaient leurs blessures. Aux environs de 21h10, la salle a été évacuée. Le DJS de Tipasa constate (amèrement) les dégâts.