Si si, les services de sécurité font leur travail et c'était dans les journaux d'hier : un homme qui faisait partie de l'association de soutien au programme du président Bouteflika a été arrêté pour soutien au terrorisme, ce qui montre que l'un n'empêche pas l'autre. Fait supplémentaire, cet homme aux soutiens et secteurs d'activité débordants est aussi président d'un club sportif à Bethioua, dans la wilaya d'Oran. Ce croisement entre le Président, le terrorisme et le sport révèle que les mondes parallèles ne le sont pas tant que ça et que tout mène à tout, à moins que ce ne soit le contraire. Ou alors que tout est sport, soutien au terrorisme et à Bouteflika, un genre d'haltérophilie sauvage où les poids sont lourds mais égaux et illégaux. Comment peut-on faire tout ça à la fois ? Question de vitalité, certainement, et cet homme devait en avoir. Mais puisque physiquement l'état général d'énergie d'un système ne change pas, mais celle-ci est injustement répartie localement, si cet homme a autant d'énergie, c'est que beaucoup d'autres en manquent. Justement, il fallait encore lire les journaux d'hier. Le même jour, on apprenait que 25 000 plaquettes de Viagra, soit 100 000 comprimés, étaient saisies à Tamanrasset en provenance de l'Afrique sahélienne et destinées à être écoulées en Algérie. Le journal rapportait une autre information faisant état de 10 000 plaquettes du même produit, le Viagra, saisies à M'sila. Quand on sait que ce produit existe déjà dans toutes les pharmacies, est produit localement et que par ailleurs il est aussi importé d'Europe et d'Amérique, on peut raisonnablement se demander ce qui se passe. L'Algérie serait-elle devenue impuissante ? On le savait un peu, mais on pensait sérieusement que, rare avantage des pays les moins avancés, sexuellement, tout allait très bien. Algérie 2010, 11 ans après Bouteflika, 32 ans après Boumediène, on aura raté même ça.