La 31e édition des championnats d'Afrique des Nations de judo s'est achevée, dimanche, à Yaoundé au Cameroun, avec l'épreuve du « par équipes ». L'Algérie s'est classée à la seconde place au tableau des messieurs et autant chez les dames. Les Algériens n'ont pu récupérer leur titre, remporté lors de l'édition 2009 à l'île Maurice, face à l'Egypte qui récidive cette fois aussi au Cameroun. C'est de justesse que les Pharaons ont pris le dessus sur les camarades de Amar Benyekhlef grâce à une différence de points. Les empoignades entre les deux antagonistes se sont soldées par une égalité de victoires (3 à 3). Face à une équipe tunisienne plus déterminée, mais également homogène dans sa composante, les Algériennes n'ont pu conserver leur titre obtenu en 2009. C'est un bien maigre bilan que vient d'enregistrer le judo algérien dans ces championnats d'Afrique et qui doit inciter à revoir les choses, notamment en matière d'accès aux sélections nationales, mais aussi de déterminer les critères qui précèdent la sélection des judokas aux différentes compétitions internationales officielles. Les résultats enregistrés sont aussi le fait que le judo national tarde aussi à se mettre au niveau de la nouvelle évolution que connaît le judo mondial. Au classement des messieurs, l'Algérie, leader incontesté africain et du monde arabe il y a quelques années, se trouve aujourd'hui en troisième position avec 11 médailles (4 d'or, 1 d'argent, 6 de bronze) derrière la Tunisie en pole position avec 12 médailles (6 d'or, 4 d'argent, 2 de bronze) et le Maroc, la surprise de ces Championnats avec 10 médailles (4 d'or, 3 d'argent, 3 de bronze). Les judokas algériens, qui ont accédé au podium dans les joutes des individuels, sont : pour les premières marches, Amar Benyekhlef (90kg), Youcef Nouari (66kg), Kawtar Oualal (78kg) et Kahina Saïdi (63kg). Pour la médaille d'argent, Kahina Hadid (70kg) et pour le bronze, Ahmed Kebaïli (+100kg), Liès Bouyacoub en Open (toutes catégories), Meriem Moussa (52kg) et Sonia Asselah (plus de 78kg et Open). 198 judokas, dont 82 dames, issus de 24 pays, ont pris part à ces Championnats d'Afrique, marqués par une faible participation dans l'épreuve par équipes. Une grande majorité de pays d'Afrique noire ne pouvaient déléguer des équipes complètes, en raison d'un manque de moyens financiers pour donner la réplique aux équipes nationales du Maghreb et de l'Egypte.