Le club des magistrats a dénoncé aujourd'hui les “pressions et intimidations” que subissent ses membres depuis l'annonce du boycott des prochaines élections par ces dernier. Dans une déclaration à El Watan, Salaheddine Merzoug, porte parole du Club, affirme que “de nombreux magistrats des Cours de Annaba, de Khenchela, de Tipaza, de Oued Souf, d'Alger et de Tlemcen, ont reçu des menaces de mutations et de sanctions et de sanction pour avoir exprimé leur soutien au mouvement de protestation populaire et affirmé leur appartenance au Club des magistrats”. Il a précisé par ailleurs que l'organisation en voie de création, a décidé d'observer, dans les jours à venir un sit-in devant le ministère de la Justice, pour exiger, “le départ des trois B, qui sont à l'origine de ces décisions à savoir le secrétaire général par intérim et directeur des ressources humaines, Boudjemaa Ait Aoudia, Brahmi Hachemi, le ministre de la Justice, et Benhachem Tayeb l'inspecteur général”. Le porte parole du Club des magistrats a par ailleurs précisé que la chancellerie “tente de contourner la décision de boycott de la révision des listes électorales, en faisant appel à des procureurs adjoints et des présidents de chambre” et se demande “pourquoi le Conseil supérieur de la magistrature reste silencieux jusqu'à maintenant”. Selon lui, cette haute instance est “devenue une véritable caisse de résonance” de la chancellerie, “au lieu d'être un instrument de défense des intérêts professionnels et moraux des magistrats”.