Les familles et les citoyens ont battu le pavé en cet après-midi du vendredi 19 avril à travers l'ensemble des principales localités de la wilaya de Tipasa. Les manifestants insistent sur, « rouhou gâa », le dégagisme total des symboles du système. Des chants, des yous yous accompagnaient la procession. Une ambiance de fête régnait tout le long des parcours. Les slogans n'avaient pas changé. Même les petits enveloppés dans l'emblème national marchaient à petits pas. Ils avaient réussi à diminuer la cadence de la marche, sous le regard de leurs parents et les flashs des photographes. Des enseignantes, des étudiantes, des lycéennes, des collégiennes, se sont regroupées pour former leur carré au milieu de la marée humaine. Des policiers en tenues se tenaient dans des angles, effacés du décor. « Pour la première fois, je suis venue participer à la manifestation avec l'emblème national sur mon épaule nous dira cette femme venue de Fouka jusqu'à Cherchell, d'habitude je vis l'évènement à travers l'écran de ma télévision, franchement je trouve sympathique cette manifestation au milieu de cette foule très impréssionnante », nous explique-t-elle. La foule des manifestants demeurait dense le long du parcours. « Klétou labled ya essarakine », « echâab houwa essayid », « silmiya, silmiya », « djazair hourra wa démocratia », il s'agit de quelques mots qui fusaient de la marée humaine. Des pancarte et des banderoles sont hissées par les manifestants qui ne désespèrent pas de voire les « B » restants partir définitivement. Bou-Ismail, Koléa, Hadjout, Tipasa, Gouraya pour ne citer que les citoyens de ces localités, n'avaient pas dérogé à la règle. Le RDV est pris pour le dixième vendredi jusqu'à l'éradication des symboles du système de la vie politique. Quant aux blouses noires, un sit-in est prévu à Tipasa au courant de la semaine. L'effervescence à Tipasa ne faiblit pas.