« Malgré le développement des biocombustibles dans les dix ans à venir, ce sera l'énergie fossile qui va régner et il n'y a pas d'autre alternative », a déclaré Noe Van Hulst, secrétaire général du forum international de l'énergie (FIE), intervenant hier lors d'une conférence au centre des conventions d'Oran dans le cadre du GNL 16. Le souci environnemental et le changement climatique sont confrontés au droit d'accès à l'énergie, car, déplore-t-il, « ce n'est pas normal que des milliards de personnes n'aient pas accès aux ressources disponibles ». Pour lui, « la pauvreté énergétique est tout à fait comparable aux effets néfastes de la pollution sur les changements climatiques ». Son souhait, citant l'agence internationale de l'énergie, le forum qu'il représente et l'OPEP, est d'aboutir à une charte qui puisse définir des mécanismes et arracher des engagements sur la base de programmes concrets qui convergent, d'une part, vers la stabilité des marchés de l'énergie, et d'autre part, vers la facilité d'accès aux ressources. L'investissement mondial global dans le domaine de l'énergie atteindra 25 000 milliards de dollars en 2030, estime-t-il en rappelant que le FIE gère 90% de la demande et de l'offre énergétique internationale.