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Lutte contre le terrorisme au Sahel : Le commandement militaire basé à Tamanrasset
Publié dans El Watan le 21 - 04 - 2010

Le comité d'état-major opérationnel conjoint entre l'Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger sera installé aujourd'hui, à Tamanrasset.
Annoncée par un communiqué du ministère de la Défense nationale, la création de ce comité a été décidée à l'issue de la réunion des chefs des armées de la Mauritanie, de l'Algérie, du Mali et du Niger, à Tamanrasset, tenue les 12 et 13 août 2009, dans le but « de coordonner » les opérations de lutte contre les groupes terroristes qui évoluent dans les régions frontalières. La multiplication des enlèvements de touristes occidentaux et leur libération après le paiement de rançons, ainsi que l'évolution dangereuse du trafic de cocaïne, au nord du Mali, ont quelque peu gelé les relations entre les opérationnels militaires bloqués dans leur initiative du fait de la position d'inertie de Bamako face aux menaces qui pèsent sur la région. La création de cet outil a été décidée un mois seulement après l'annonce à Syrte, en Libye, à l'issue d'une réunion qui a regroupé l'Algérie, le Mali, le Niger et la Libye, de la mise en place d'une force commune de 25 000 hommes, dont 5000 Touareg maliens, chargée de pourchasser les terroristes. Néanmoins, cette initiative ne pouvait se concrétiser, du fait que le régime voyait d'un mauvais œil la réinsertion des Touareg dans les rouages de ses unités militaires, alors qu'il s'était engagé, lors des Accords d'Alger en 2006, à les intégrer dans les unités mixtes pour sécuriser la région du Nord. Ce qui a poussé l'Algérie à entreprendre une autre initiative, celle de se réunir encore une fois, cette fois-ci à Tamanrasset, et d'aboutir à la création d'un centre opérationnel pour « coordonner les opérations de lutte contre le terrorisme dans chacun des pays concernés », ayant pour base la ville de Tamanrasset. Entre-temps, les activités des terroristes et des narcotrafiquants se sont multipliées et ont mis la population dans un état de vulnérabilité extrême, au point où elle est devenue un terreau idoine pour le recrutement. Face à ce constat, l'Etat malien s'est montré impuissant, voire même laxiste pour ne pas dire complice. La manne financière générée par les rançons (obtenues grâce aux prises d'otages de ressortissants étrangers) et le convoyage de cocaïne ont renforcé les positions des groupes terroristes puissamment armés et bien équipés, y compris de petits missiles à tête chercheuse évoluant en petits groupes, qui sillonnent les frontières entre le Mali, l'Algérie et la Mauritanie, avec comme zone de repli le nord malien.
470 éléments d'AQMI
Aujourd'hui, le noyau dur de la phalange du Sahara pour le GSPC, autoproclamée AQMI (Al Qaîda pour le Maghreb islamique) est composé, selon des sources sûres, de près de 470 éléments (avec des réseaux de soutien qui avoisineraient les 200 éléments) répartis en trois groupes. Le plus organisé et le mieux doté est celui dirigé par Mokhtar Belmokhtar, dit Belaouar, ayant des liens assez forts avec la population, notamment brébiche (des commerçants arabes). Le second groupe, moins important en nombre mais tout aussi doté en équipement militaire, est dirigé par Abou Zeid, dissident du premier, dépêché dans cette région par Droukdel, son chef suprême, pour prendre les rênes de la phalange du Sahara. Plus récemment, son adjoint, Abou Yahia, s'est entouré d'une vingtaine d'éléments bien équipés pour évoluer d'une manière autonome, mais sous les ordres de son chef incontesté. Les trois groupes ont pris pour positions les alentours des villes de Tombouctou, de Gao et de Kidal. Des villes où terroristes et barons de la cocaïne trouvent avec une facilité déconcertante des canaux de communication avec les plus hautes autorités de Bamako pour négocier des rançons ou libérer des cargaisons de drogue confisquées. Chacun des intervenants dans ces commerces juteux trouve son compte au point où les « négociateurs » officiels se bousculent pour prendre leur part du marché. En réponse aux inquiétudes des Etats frontaliers et des puissances occidentales, comme les USA, Bamako se contente de se plaindre du « manque de moyens ». Du coup, le Mali est devenu le pays le plus privilégié, par rapport à ceux de la région, en matière de formation de ses militaires et d'aide financière et matériel mises à sa disposition par l'Algérie, la France, l'Espagne, l'Allemagne, le Canada, mais aussi les USA. Malheureusement, sur le terrain, les terroristes et les barons de la drogue ont pignon sur rue et même sur l'Etat. La réunion des ministres des Affaires étrangères à Alger, suivie de celle des chefs des armées de sept pays de région sont mises à profit pour pousser le Mali à respecter ses engagements en matière de lutte contre le terrorisme. Parmi les points sur lesquels les participants se sont entendus, celui d'installer rapidement le comité opérationnel militaire de Tamanrasset, et neutraliser rapidement les menaces qui minent la région dont la population est prise en otage, d'un côté par une sécheresse qui a laminé son cheptel, et de l'autre, l'insécurité qui compromet sa survie. La seule alternative qui se présente à des milliers de jeunes, sans avenir, est celle de rejoindre les terroristes ou les barons de la drogue. Dans les deux cas, le choix est suicidaire et la région s'apparente à une poudrière…


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