La mort, avant-hier en fin de journée, d'un jeune de la localité de Zemmouri, tué par une patrouille de police dans la forêt de Chouicha, sur le littoral, à 12 km à l'est de Boumerdès, a semé l'émoi et la consternation dans la ville. Des jeunes sont sortis, mercredi en début de soirée, juste après la mort de leur camarade, crier leur colère en fermant la RN24 à la circulation. Hier, ils sont revenus à la charge juste après l'enterrement de leur camarade, B. Hamza, 22 ans. En effet, ils se sont rassemblés devant le commissariat de police de la ville avant d'être dispersés à coups de bombe lacrymogène et de tirs de sommation. Ils se sont dirigés ensuite vers le siège de la BMPJ, dont relèveraient les éléments de la patrouille incriminée, mais ils ont été repoussés par les forces de l'ordre. En ville, nous avons assisté à des escarmouches au niveau de la rue principale ; des jeunes s'attaquaient, à l'aide de projectiles, aux véhicules de police qui les pourchassaient. Des poteaux électriques ont été arrachés et mis en travers de la route afin d'empêcher les mouvements des forces de l'ordre. L'arrivée de renforts a dissuadé les jeunes de poursuivre les affrontements. En fin de journée, le calme était revenu. Selon des témoignages recueillis auprès des habitants, les policiers ont ouvert le feu sur des jeunes qui prenaient la fuite à leur arrivée sur les lieux et B. Hamza, « qui faisait du footing, précise-t-on, a été tué de trois balles dans le dos ».