Des locataires du rez-de-chaussée, qui ont vu leurs habitations inondées par les eaux usées, ont découvert, lors des travaux, que la tuyauterie des colonnes montantes était quasiment inexistante. Las d'attendre une réaction de la part des responsables de la Commune et du Secteur urbain El Othmania, les habitants de la cité des 350 logements à Maraval ont décidé d'opter pour une pétition qui sera directement adressée au wali d'Oran. Dans cette cité, qui regroupe plus de 3.000 familles, l'unique voie d'accès est un véritable parcours du combattant à la fois pour les automobilistes et pour les piétons. Cela donne une image réelle de la situation de la voirie à l'intérieur de la cité. Pourtant, à moins d'une centaine de mètres, au niveau d'une cité mitoyenne, pratiquement toutes les routes ont profité d'un profond lifting, avec un revêtement total de toutes les ruelles. « Nous nous demandons pourquoi cette politique de deux poids et deux mesures ? » s'interrogent les habitants. Pire encore, nos interlocuteurs affirment que les ralentisseurs installés il y a quelques années ont subi des dégradations ce qui pose d'énormes problèmes aux parents contraints d'accompagner quotidiennement leurs enfants pour éviter d'éventuels accidents. « Ces ralentisseurs ont été posés sur insistance des habitants car cet axe reliant La Glacière à Aïn El Beïda est connu pour être très dangereux puisque c'est un point de passage de centaines de transporteurs clandestins et de plus d'une vingtaine de transporteurs publics qui, dans leur majorité, ne respectent pas le code de la route », affirment les habitants de la cité qui signalent que les services de la division de la voirie DVC de la commune ont été à maintes reprises interpellés pour remédier au problème des ralentisseurs, mais rien n'a été fait. Aire de jeu fréquentée par une dizaine de chiens errants Outre l'épineux problème de la voierie, les habitants ont relevé de nombreuses imperfections voire anomalies dans la réalisation de certains immeubles. Malgré le fait que certains immeubles ont été réalisés au début des années 2000, des parties de certains balcons se sont effondrées et des fissures sont apparues. Des locataires du rez-de-chaussée, qui ont vu leurs habitations inondées par les eaux usées, ont découvert, lors des travaux, que la tuyauterie des colonnes montantes était quasiment inexistante. A l'intérieur des logements, certains locataires nous ont affirmé que le plâtre et le ciment utilisés sur les murs étaient de mauvaise qualité. À l'intérieur de la cité, tous les espaces verts sont à l'abandon sauf là où les habitants ont réussi à planter quelques arbres. Rien n'a été fait par les services concernés pour réhabiliter ces espaces. L'unique aire de jeu, réalisée à quelques mètres du dépôt des ordures ménagères, fréquentée par une dizaine de chiens errants, constitue un danger plus qu'un endroit de détente pour des centaines d'enfants. En attendant une intervention du premier responsable de la wilaya, les habitants réitèrent leur appel aux responsables des services concernés, notamment pour remédier au problème des ralentisseurs et de la voirie, avant que ne survienne l'irréparable, car le risque d'accident mortel est omniprésent.