Retapées, replâtrées et re-badigeonnées, les façades principales de la cité des 1000 Logements de Ouled Yaïch ont fait particulièrement, à la veille de la dernière visite du président de la République à Blida, l'objet d'intenses travaux de « relookage ». Or, selon les habitants de cette cité, le « maquillage » des façades, entamé comme partout ailleurs, n'a concerné en fait qu'une infime partie de leur quartier. La cadence des travaux a, depuis quelque temps, tendance à se relâcher, apprend-on, ce qui a coupé court à la joie des citoyens, de nouveau aux prises des aléas de la vie quotidienne avec des bourbiers à la moindre goutte de pluie et des moustiques, des odeurs nauséabondes et des rats, presque à longueur d'année. Quelques pas franchis à l'intérieur du quartier, illustrent clairement le cri de colère de ces citoyens. Erigé au début des années 1980, l'intérieur de la cité offre aujourd'hui un spectacle désolant : trottoirs inexistants ou ensevelis sous les couches formées après des dizaines d'années de dépôts de poussière, d'herbes desséchées…. « Pour évacuer un malade à l'hôpital, on est obligés, quand il pleut, de le trimbaler si le cas presse, sur une bonne centaine de mètres à l'extérieur de la cité, pour être ensuite transporté par taxi. », dit-on. « Les automobilistes évitent certains passages, comme les artères qui desservent les bâtiments 39, 40, 43 et 45, en raison de leur impraticabilité et de la quasi absence d'éclairage », témoigne un habitant de ce quartier. S'ajoute à ce triste décor, le problème de l'évacuation des ordures ménagères. Dans ce sens, notre interlocuteur s'indigne contre le fait qu' il n'y a qu'une seule benne pour évacuer les déchets ménagers de six blocs, plus ceux de la cité de la nouvelle coopérative. « Souvent les déchets débordent, et quand le camion de l'APC tarde à venir, parfois deux à trois jours, les odeurs envahissent complètement ce secteur », affirme t-il. En hiver, les habitants du dernier étage souffrent énormément des eaux de pluie qui coulent à l'intérieur des appartements. L'intérieur des blocs n'est pas en reste, puisque, selon ces habitants, les caves contiennent de grandes quantités d'eau usées qu'il va falloir drainer à l'extérieur. Il faut aussi, refaire toute l'installation de la tuyauterie d'évacuation des eaux des sanitaires. L'ancienne installation, selon les habitants , est complètement grignotée la rouille. Résultat : prolifération des moustiques, même en plein hiver, mais aussi les risques que présentent la prolifération des rats. « Ces bêtes, on les a même rencontré dans les cages d'escaliers, au rez-de-chaussée et même au premier étage », s'est indigné un locataire. Somme toute, cette cité , selon les dires de ses habitants , contient 1000 logements et surtout 1000 problèmes…