Les longues procédures du système foncier risquent d'hypothéquer le retour des populations rurales. En effet, faciliter le retour progressif, en préparant les conditions idoines aux populations rurales ayant fui leurs foyers, lors de la décennie noire, pour échapper à la horde terroriste, reste, encore aujourd'hui plus que jamais, un défi pour les pouvoirs publics. De nombreux projets inscrits au programme de développement rural, lancés par les services de la conservation des forêts au niveau des zones déshéritées de la wilaya de Saïda, s'éternisent encore, et pour longtemps, en l'absence de suivi sur le terrain. En effet, l'important retard enregistré en matière d'infrastructures socio-économiques semble, du moins en partie, dû à la complexité de la procédure inhérente au foncier agricole et celle relative aux actes et titres de propriété. Une enveloppe de 10 milliards de centimes vient d'être allouée au profit des zones rurales d'exploitation agricoles et maraîchères territorialement rattachées aux localités de Youb et El Hassasna, pour la mise en place de projets créateurs d'emplois, tels que l'aménagement du système de conduites d'eau, de retenues collinaires, le forage de puits et la construction de logements ruraux. Dans le même contexte, il est également prévu, selon des sources crédibles, l'attribution de dizaines d'hectares de vergers, d'unités destinées à l'apiculture et des aides financières pour l'installation d'unités avicoles. Une source proche des services du développement rural pour la conservation des forêts affirme que tout sera fait pour appliquer l'arrêté ministériel relatif aux conditions requises pour profiter des avantages offerts par le fonds de développement rural. Les zones rurales où sont implantées des populations éparses seront repeuplées.