C'est face à un public venu nombreux hier, à la librairie Média-Plus, pour la séance de signature de son dernier roman Les figuiers de Barbarie, que Rachid Boudjedra, s'est prêté avec une grande affabilité à dédicacer son livre. Des lecteurs constantinois de tout âge, étaient très heureux de se retrouver un temps avec cet auteur apprécié. Rachid Boudjedra saisira cette occasion pour annoncer qu'il va lui-même se charger de traduire en langue arabe Les figuiers de Barbarie. Après ce roman, cinquième d'un contrat avec les éditions Grasset et Fasquelle, Rachid Boudjedra déclare vouloir revenir à l'écriture en langue arabe. Répondant à quelques questions, l'écrivain dira, à propos de la littérature algérienne d'aujourd'hui, qu'une nouvelle littérature est bien en place et dans les deux langues. Citant quelques noms d'auteurs dont il a apprécié les romans, R. Boudjedra parlera de M. Benfodil pour l'écriture en français et Moufdi Bachir et Zohra Dik pour celle en arabe. Cependant, l'écrivain qui a le plus attiré R. Boudjedra, reste Sensal avec notamment Le serment des barbares qu'il considère comme « un chef d'œuvre », disant que « c'est la première rupture avec l'œuvre de Boudjedra dans la littérature algérienne ». Ajoutant bien des choses, l'écrivain dira entre autres que « Albert Camus n'est pas Algérien, il a seulement écrit dans un décor algérien » et que « ce qu'écrit Yasmina Khadra est un travail de journaliste. »