La fermeture, pour travaux, de la gare routière (ex-SNTV), a crée un grand désordre qui s'est répercuté sur la circulation, devenue un cauchemar pour les automobilistes. Les bus stationnés tout autour du rond point, nouvellement réalisé à proximité de cette gare pour réguler la circulation, n'ont fait qu'accentuer le désordre. Ailleurs, dans le reste de la ville, le déplacement, plus que jamais source de désagrément pour les automobilistes et les piétons, n'est pas mieux loti. La décision d'évacuer la rue du 20 Août 1955 des marchands informels des fruits et légumes a, cependant, permis de rendre la circulation plus ou moins fluide, même si certains vendeurs à la sauvette persistent à encombrer les trottoirs. Mécontents de la décision les casant à l'ancien parc communal, ces derniers n'hésitent pas à revenir à la charge et exposer leurs marchandises en pleine rue. Le motif, demeure l'état déplorable de ce parc improvisé en marché de fortune ne répondant à aucune norme d'hygiène et dans lequel ils ont été casés de force. « Il est inadmissible de vendre des fruits et des légumes dans ces conditions. D'ailleurs nous ne pouvons pas attirer les clients dans cet endroit crasseux ou nous faisons face soit à la gadoue soit à la poussière », tempête un vendeur. Les chantiers interminables de réhabilitation des routes et des trottoirs qui n'ont guère contribué à l'amélioration escomptée de l'espace urbain ne sont pas en reste dans cet environnement de désordre. Beaucoup d'argent a d'ailleurs été investi dans les travaux d'aménagement des routes et les projets d'amélioration urbaine sans que la situation ne s'améliore. Des routes pour lesquelles de grands budgets ont été débloqués sont aujourd'hui impraticables. La rue de Collo et celle menant à la cité Lemridja, le boulevard du nord et celui de l'ALN, les cités Menkouche et Boumahrane, le canal effondré au lotissement de Tennis, sont autant d'exemples où l'argent débloqué par les pouvoirs publics n'a rien pu faire face à la dégradation . Les travaux en cours pour la réhabilitation des rues Boultif Sadek et Boulaâkirba, ne sont qu'un épisode dans ce cycle de chantiers improvisés ça et là, et qui restent sans impact réel sur le développement d'une ville tombée en déchéance.