A l'occasion du 20e anniversaire du Festival européen en Algérie, Djamel Laroussi, le grand guitariste, chanteur et multi-instrumentiste, animera le concert inaugural avec la «Chorale du vivre-ensemble», vendredi à 22h30 à l'opéra Boualem Bessaïeh, Ouled Fayet, à Alger. Vous allez inaugurer l'ouverture du Festival européen en Algérie, célébrant son 20e anniversaire. Comment le choix s'est-il porté sur vous ? La délégation de l'Union européenne m'a invité pour fêter cet événement, la célébration du 20e anniversaire du Festival européen en Algérie. L'on m'a donné carte blanche pour la réalisation et la conception du projet musical. En fait c'est «carte blanche» à Djamel Laroussi, comme on dit dans le jargon approprié. Je voulais coller à l'esprit du mois sacré du Ramadhan en optant pour une démarche musicale chaâbie. Et ce, en revisitant mon répertoire. Je remercie la délégation de l'Union européenne à Alger de m'avoir associé à ce grand événement. Et vous ne serez pas seul sur scène… Oui, j'ai voulu concevoir un concert pluriel ne se focalisant pas vraiment sur moi. Ainsi, j'ai invité et mis à contribution une chorale composée de 80 membres. Des étudiants, des choristes et leur encadrement venant de Tizi Ouzou, Annaba, Oran et Alger. Un partage, un échange… Justement, on a appelé cet ensemble «La chorale du vivre ensemble». Donner la chance aux jeunes. Sans eux, je ne suis rien. C'est comme la farine sans eau, on ne peut faire de pain. Un beau slogan de tolérance, fraternité et paix… Oui, absolument. Dans un esprit de tolérance et de valeurs humaines. Une soirée populaire chaâbie, quoi… Oui, une «sahra» (soirée) revisitant mon répertoire. Il y aura Laâfou, Kifache Hilti , l'Etoile filante… Donc, avec un orchestre électro-chaâbi… Justement, les 80 choristes seront accompagnés par huit musiciens. Donc, 88 personnes. Je serai au lead guitare, Smaïl Benhouhou au clavier, Lamine Saâdi au mandole, Toufik Toukari et Mourad Bouchala, au banjo, Hamza Zaghouani, à la derbouka (percussions), Saïd Hafid, à la basse et Hafid Abdelaziz, à la batterie. Un concert d'une heure et demie. Quelle est votre actualité ? Je tourne avec un groupe allemand, Wildef Hoolz (bois sauvage en allemand). J'ai fait 120 concerts. On est toujours au complet. C'est une formation instrumentale. Ce sont d'anciens musiciens amis qui m'ont sollicité. J'ai remplacé leur guitariste qui est décédé. Depuis, c'est une nouvelle aventure musicale. Un nouvel album… Je prépare un nouvel album portant sur la poésie bédouine algérienne. Du «chiîr el malhoun» modernisé. Pour vous dire, une chanson compte sept pages lyriques. Ce sont des textes qui s'enchaînent, notamment une poésie intitulée El Marsoul d'El Ghrabli. Je ne fais pas d'album sur commande. C'est au feeling. Ce que je ressens. Pas de calcul.