Scène - Après quelques concerts durant le ramadan, le compositeur, auteur et interprète algérien, Djamel Laroussi, réserve de nouvelles dates pour son public en Algérie. Pour commencer, le chanteur guitariste, l'interprète de ‘L'Etoile filante', a animé, jeudi, un concert à la salle Ibn Khaldoun, et ce, à l'initiative de l'établissement Arts et culture. Le concert a été à l'image de l'artiste, c'est-à-dire éclectique et «électrique». Puisque ce dernier se plaît dans ses compositions musicales à toucher à tout, mêlant ainsi influences traditionnelles (arabo-berbères), latino, rock, jazz, hip-hop, gnawa... Celui qui a ce talent propre à lui de composer, arranger, écrire et interpréter a su, le temps d'une soirée, mettre le feu sur scène et, du coup, déchaîner les passions, entraînant ainsi le public dans une ambiance survoltée. Parmi les chansons qu'il a interprétées, l'on peut citer ‘Laâfou', ‘Nkodo', ‘Aho', ‘Hasna', ‘Zina', ‘Kama toudine', ‘Bambara' et ‘Mazal'. Djamel Laroussi n'a pas oublié d'interpréter, et ce, au bonheur de son public galvanisé et amplement réceptif devant sa performance, ses titres succès, à savoir ‘Kifach hilti' et ‘Daâni ya nadim'. Deux succès du patrimoine chaâbi qui ont été présentés dans de nouveaux arrangements, plus adaptés à la musique moderne dans ses nouvelles sonorités. Faisant partie d'une génération d'artistes, invitant à la danse en travaillant la rencontre des instruments traditionnels et modernes, fusionnant ainsi les différentes sonorités locales et autres expériences musicales, Djamel Laroussi était accompagné de Hafid Saïdi à la guitare basse, Aziz Belaouache aux percussions, le Sénégalais T. Ishak à la batterie et Smaïl Belhouhou au synthétiseur. Tout au long du concert, Djamel Laroussi, un homme orchestre, multi instrumentiste, avec notamment un grand penchant pour la guitare, n'a pas cessé de redoubler d'énergie et de déployer son talent pour assurer auprès de son public la meilleure prestation. C'est ainsi que l'assistance a adhéré à sa musique, se laissant même capturer par autant de styles et de sons, le tout bien servi, sans la moindre fausse note. Très adroit au gumbri comme à la guitare, Djamel Laroussi a donc réussi à transporter le public dans son univers musical et l'assimiler à cet imaginaire riche, coloré, accrocheur, rythmé et dynamique. Un univers auquel il a invité le public à naviguer au gré des «courants d'airs musicaux festifs».Celui aux constructions mélodiques élevées et enlevées, a présenté un savoureux mélange musical qui ne connaît pas de frontières. Son concert était une véritable invitation à la danse, à l'exaltation, «la subtile rencontre des instruments traditionnels et modernes qui nourrit et distingue ses compositions, ajoute encore un aperçu saisissant de ses talents et de l'universalité de sa musique». Certains artistes ne s'y sont pas d'ailleurs trompés en le sollicitant, de cheb Mami à l'ONB en passant par le jazzman Graham Haynes. Après la salle Ibn Khaldoun, Djamel Laroussi s'est produit, hier, sur la scène du Festival de Djemila (Sétif), avant de retrouver son public, ce soir, à Constantine, dans le cadre du festival Layali Cirta. Cette mini-tournée prendra fin deux jours plus tard avec une représentation au Casif de Sidi Fredj (Alger). Pour rappel, le dernier album de Djamel Laroussi est sorti en 2007 et le musicien travaille actuellement à la sortie de deux nouveaux albums pour la fin de l'année 2013.