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Commune de Mezaïra : Un vivier qui ne profite pas à ses habitants
Publié dans El Watan le 28 - 04 - 2010

Les prix des fruits et légumes sont fixés au niveau national en fonction de la bonne santé du marché de gros de cette commune. La population ne profite pas de la manne financière qu'il génère et son cadre de vie ne s'est pas amélioré d'un iota.
Implantée dans une immense plaine de plus de 960 Km2, dont la partie septentrionale empiète sur les premiers replis géographiques annonçant la chaîne des Aurès, la commune de Mezaïra, située à une soixantaine de km à l'est du chef-lieu de la wilaya de Biskra, dans la daïra de Zeribet El Oued, vit nonchalamment à l'ombre de l'Ahmar Khaddou, ce massif montagneux dominant la région où se sont retranchés tous les résistants que cette terre a enfantés, Ahmed Bey et ses cavaliers, Belhadj et ses fantassins et les valeureux combattants de la guerre de Libération nationale. En y arrivant, tout visiteur pourrait, de prime abord, se croire tomber dans une de ces communes déshéritées de la wilaya de Biskra, où les effets des plans de développement initiés par l'Etat et la modernisation, ne sont nullement perceptibles. Ne vous y trompez pas, cette commune, Mezaïra, la si bien nommée, en dépit de l'aspect de dénuement le plus agressif qu'elle offre aux regards, est un pôle agricole d'envergure nationale.
En effet, 98 % de son territoire sont essentiellement consacrés à l'agriculture. Des centaines de serres bordent la route menant vers Sidi Masmodi et le site de Djemina ; un village troglodyte, fief légendaire des partisans d'El Kahina, que de rares visiteurs viennent admirer chaque semaine. Sur ces vastes étendues de terre fertilisées par les alluvions auresiens, où croissent les oliviers, des centaines de serres produisent tomates, piment, poivron, aubergine, navet, et bien d'autres légumes, s'étendent à perte de vue, les cultures de pastèque et de melon sont réputées avoir le taux de rendement le plus élevé du pays, sont disséminées des familles de fellahs, hargneux et ne rechignant pas à la tâche et qui ont, en quelques années, su valoriser le produit de leur labeur. « Les prix des fruits et légumes sont fixés au niveau national en fonction de la bonne santé du marché de gros de Mezaïra », nous a-t-on appris. Une myriade de travailleurs agricoles et de manutentionnaires venant de Tipaza, Batna et Khenchela vit de et autour de cet espace appelé « marché de gros », mais qui n'est qu'un vaste terrain vague entouré d'un mur en parpaing et situé à la sortie est de l'agglomération. Des dizaines de camions de transport de marchandises, venant de 35 wilayas du pays, y convergent chaque jour, pour s'approvisionner en produits agricoles. La vente commence dès 4h du matin pour prendre fin vers 7h. Les fruits et légumes sont cédés au plus offrant. Les prix sont fixés en fonction de la qualité des produits.
Virée au pays des joailliers
Quotidiennement, des millions de dinars y sont échangés. Malgré son importance nationale, ce marché ne répond à aucune norme d'hygiène et de sécurité, imposées par la réglementation en vigueur. La population profite-t-elle de la manne financière qu'il génère ? Son cadre de vie ne semble pas s'améliorer d'un iota. Certains expliquent cet état de fait par le comportement de ses propres habitants, lesquels en vertu de leur bon sens séculaire, sont aussi de fins joailliers. « Pas une famille qui n'ait ses cultivateurs expérimentés et ses bijoutiers aguerris. Mais si les premiers restent sur place pour trimer dans les exploitations agricoles, les autre, investissent les gains, réalisés grâce à l'agriculture, à Biskra, Batna ou Alger en conséquence de quoi, Mezaïra subit une dévitalisation permanente », nous a-t-il été expliqué. « Il n'y a rien dans ce bled, tous les jeunes ne rêvent que de partir », profère Imad, un jeune qui ne veut être ni fellah ni bijoutier. Le chef-lieu de la commune de Mezaïra ne paye pas de mine avec son boulevard principal, sommairement aménagé, paradoxalement dénudé - pour un foyer de production agricole-de végétation et agrémenté de quelques lampadaires.
Cette grande rue unique, où les marchands ambulants viennent chaque semaine s'installer quelques heures, est bordée de quelques maisons de particuliers à étages sans originalité. Peinant à devenir « un centre urbain doté de toutes les commodités et équipements de base », elle se dépeuple. Evoquant les besoins immédiats des 7 600 habitants de Mezaïra, Amraoui Brahim, vice-président de l'APC espère vivement le lancement rapide d'un plan d'aménagement du marché de gros qui est prévu par la direction du commerce pour 2010 et l'inscription de certains autres projets au plan quinquennal 2010-2014, afin de renforcer les infrastructures de la commune pour lui donner l'aspect qu'elle mérite. Une maternité, la réfection du stade, qui n'a pu obtenir son homologation auprès de la ligue de football à cause de ses dimensions inconvenables et de son champ en pente, la construction d'un lycée qui soulagerait, les quelque 300 élèves du secondaire, des longs déplacements quotidiens vers les lycées de Sidi Okba, Zeribet El Oued et Biskra, la densification du réseau de distribution de l'électricité dite « rurale » dont le déficit lèse de nombreux agriculteurs et l'ouverture de pistes sont les priorités du moment pour cet élu municipal.


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