Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tayeb Bouzid, a indiqué samedi dernier à Alger que de différentes universités du pays devront accueillir plus de 110 000 nouveaux étudiants, en prévision de la prochaine rentrée universitaire 2019/2020. La nouvelle rentrée universitaire connaîtra «une hausse» du nombre des nouveaux étudiants, soit plus de 110 000, a précisé le ministre, en marge d'une réunion de coordination, de concertation et d'évaluation, tenue entre le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, celui de l'Education nationale, celui de l'Enseignement supérieur et celui de la Formation et de l'Enseignement professionnels, en préparation de la prochaine rentrée sociale. Les universités d'Alger, dispensant des formations nationales et attirant des milliers d'étudiants, pourraient souffrir de la surcharge ainsi que les universités de Khemis Miliana, Aïn Defla, El Oued, M'sila et les centres universitaires de Aïn Témouchent, Barika et Batna, a fait savoir le ministre Tayeb Bouzid dans une déclaration à l'APS. Pour lui, la prochaine rentrée universitaire sera «souple», grâce aux structures qui devront être réceptionnées, à même d'assurer des places pédagogiques et des cités universitaires. S'agissant de prendre en charge les préoccupations des enseignants en la matière, afin de leur permettre d'accomplir leurs missions dans les «meilleures conditions». Les services du ministère «ne ménagent aucun effort en vue d'aplanir les difficultés», a rassuré le ministre, pour une rentrée universitaire «qui se déroulera dans les meilleures conditions». Par ailleurs, en matière d'hébergement, pas moins de 59 000 lits viendront renforcer la capacité d'accueil des résidences universitaires à l'occasion de la prochaine rentrée universitaire, a annoncé, pour sa part, le directeur général de l'Office National des Oeuvres Universitaires (ONOU), Farouk Bouklikha. «Ce quota portera la capacité d'hébergement des résidences universitaires de 588 000 lits à l'heure actuelle à près de 650 000 lits à l'occasion de la prochaine rentrée universitaire», a précisé M. Bouklikha en marge d'une cérémonie organisé le 1er mai, en l'honneur des travailleurs des œuvres universitaires de l'université de Djillali Bounaâma de Khemis Miliana. «Plus de 9000 lits répartis à travers un nombre de résidences universitaires du pays, notamment parmi les plus anciennes d'entre elles, ont fait l'objet d'opérations de rénovations», a-t-il ajouté, signalant que ces efforts dénotent les efforts de l'Etat visant à assurer aux étudiants les meilleures conditions possibles d'hébergement. Evoquant le mois de ramadhan, il a fait état de directives «fermes» visant à rendre le séjour des étudiants au sein des résidences universitaires «des plus agréables possibles» mettant l'accent sur la multiplication du nombre des iftars collectifs ainsi que la création de l'animation au sein des cités universitaires en période nocturne. USTO : 3500 nouvelles places pédagogiques De son côté, l'Université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf d'Oran prévoit quelque 3500 places pédagogiques pour les nouveaux bacheliers au titre de l'année universitaire 2019/2020, a-t-on appris de cet établissement de l'enseignement supérieur. «En cas de nécessité et de besoin, nous serons prêts à aller jusqu'à 4000, voire 4500 places pédagogiques», a indiqué à l'APS Maâmar Boudia, chargé de communication et porte-parole de cette université. L'USTO-MB comprend sept facultés, un institut de sports et l'enseignement de 25 filières. «Des portes ouvertes seront organisées par l'université dès l'annonce des résultats du bac pour accompagner les lauréats, les aider à remplir la fiche électronique de vœux de leur future filière», a souligné le responsable, d'une part. D'autre part, la prochaine année universitaire sera marquée par la professionnalisation de certains parcours de formation (licences et masters) dans le cadre du programme de partenariat avec l'Union européenne intitulé «AFAK». Ce projet entre l'UE et l'Algérie concerne trois ministères, ceux du Travail, de la Sécurité sociale, de la Formation professionnelle et de l'Enseignement supérieur, ainsi que trois universités nationales l'USTO, l'USTHB de Bab Ezzouar (Alger) et l'université de Ouargla, a-t-il noté. Il s'agit de professionnaliser des parcours de formation que ce soit en licence ou master, pour pouvoir répondre à la lancinante question de recrutement des diplômés de l'université algérienne et améliorer l'employabilité et l'insertion professionnelle. Il s'agit également d'associer les entreprises économiques pour la préparation de parcours de formation en licence et master afin de faire bénéficier les étudiants durant tout leur cursus universitaire de stages de formation divers, en vue d'améliorer et d'augmenter leurs chances pour décrocher un emploi. Les spécialités qui bénéficieront de cette «professionnalisation» à l'USTO, sont l'informatique, les énergies renouvelables, l'ingénierie mécanique, les travaux publics et le génie maritime. «Toutefois, pour la nouvelle rentrée universitaire, seuls certains parcours seulement pourraient être lancés, en l'occurrence l'informatique, les énergies renouvelables et les travaux publics», précise M. Boudia. «Les maquettes de formation réalisées en collaboration avec les partenaires socio-économiques sont prêtes. Nous allons proposer ce projet à notre tutelle pour avoir les arrêtés d'ouverture pour septembre prochain», a fait savoir la même source.