Des dizaines de femmes, ainsi que quelques jeunes hommes, employés dans le cadre du filet social, ont tenu lundi dernier un sit-in devant le siège de la mairie d'Azazga pour demander leur titularisation dans les postes qu'ils occupent dans le cadre du filet social. Le désarroi de ces employés, majoritairement des femmes, qui n'arrivent même pas à payer leurs médicaments avec le misérable salaire de 5000 DA/mois, sans la moindre cotisation de l'Etat pour prétendre partir en retraite, ils verront incessamment leurs contrats prendre fin. Et dire que certaines de ces mères de famille ont cumulé entre 11, 15 et 19 ans d'expérience, dans le même dispositif, sans avoir pu, à ce jour, bénéficier de la titularisation dans les postes où elles accomplissent un travail considérable, durant les mêmes tranches horaires que leurs collègues titulaires. Et ces malheureuses femmes ne perçoivent que 5000 DA/mois, sans cotisation à la Caisse de retraite, avec, de surcroît, un âge avancé qui ne leur permet plus d'espérer pouvoir un jour changer leur situation sociale précaire. «En 2014, il y a eu l'annonce de dotation de 70 postes emploi dans lesquels nous espérions être intégrés tous, mais, bizarrement, on a bloqué ces postes sans motif, et lorsque nos contrats arrivaient à terme, nous remarquions qu'il est recruté souvent de nouveaux employés, dans le cadre des mêmes dispositifs, alors que des promesses nous ont été déjà avancées pour être intégrées et titularisées en premier dans nos postes initiaux. Nous estimons que ceci est en totale contradiction avec notamment les multiples concours que nous passions à chaque fois. Où nous mènera-t-on avec autant d'injustice contre de pauvres mères ou pères de famille sans ressources ?», crie cette mère dans un total désarroi et dont le contrat prendra fin le 31 mai courant. Le président de l'APC d'Azazga, Mohand-Amokrane Benadji, dira à propos de ce dossier : «J'ai déjà écrit au gouvernement pour exprimer mon opposition à ce dispositif du filet social qui est destiné aux gens les plus humbles, où on ne trouvera d'ailleurs jamais un fils ou une fille d'un responsable. Cette catégorie est sans avenir malheureusement. C'est une injustice caractérisée. De mon côté, je viens à l'instant de transmettre un fax au Premier ministre, à propos de cette dramatique situation, et je nourris l'espoir pour qu'une solution soit trouvée le plus rapidement possible.» Ayant déjà écrit moult fois aux autorités administratives (wilaya, daïra, ministère…), le collectif des employés du filet social de l'APC d'Azazga a appelé à être rejoint par l'ensemble des employés des mêmes dispositifs dans la wilaya en vue de renforcer cette démarche et pouvoir, «tous ensemble, recouvrer nos droits légitimes».