Les ventes mondiales de médicaments contrefaits pourraient atteindre cette année 75 milliards de dollars. Selon l'OMS, dans plus de 50% des cas, les médicaments achetés sur l'internet se sont révélés contrefaits. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) collabore avec Interpol pour faire échec aux réseaux criminels qui gagnent des milliards de dollars avec ce commerce cynique. En 2009, 20 millions de comprimés, flacons et sachets de médicaments contrefaits et illégaux ont été saisis au cours d'une opération de cinq mois coordonnée par l'Organisation internationale de police criminelle (Interpol) à travers la Chine et sept pays d'Asie du Sud-est ; 33 personnes ont été arrêtées et 100 points de vente fermés.L'Asie occupe la part du lion dans le commerce des médicaments contrefaits, selon le Pharmaceutical Security Institute, une organisation financée par l'industrie pharmaceutique. Mais selon Aline Plançon, d'Interpol, il y a des cas de contrefaçons de médicaments dans toutes les régions du monde. « Il existe un flux de produits venant de partout et allant partout, tant il y a de plaques tournantes », affirme-t-elle.Les résultats obtenus par ces opérations répressives en chaîne dans le monde permettent de cerner peu à peu ce commerce qui choque jusqu'aux responsables de la réglementation qui connaissent bien le problème. Les ventes mondiales de médicaments contrefaits pourraient atteindre cette année 75 milliards, soit 90% de hausse en cinq ans, selon une estimation publiée par le Center for Medicine in the Public Interest des Etats-Unis d'Amérique. Il est difficile de mesurer l'ampleur du problème lorsqu'il y a tant de sources d'information et de définitions différentes des « contrefaçons ». Sabine Kopp, secrétaire exécutif par intérim d'IMPACT et chef du programme l'OMS de lutte contre les contrefaçons, explique que l'OMS mène actuellement une enquête visant à comparer les législations et les terminologies utilisées pour combattre la contrefaçon de produits médicaux dans les différents pays.