Qu'est-ce qui caractérise le mois de Ramadhan à Boufarik ? Sans hésitation aucune, la première réponse qui jaillit spontanément est la zalabia, cette friandise nationale qui a fait depuis des lustres la réputation de la ville, même en dehors des frontières. Ils sont nombreux, comme chaque année, à venir acheter la zalabia et charbat, surtout les week-ends, afin de faire plaisir à la famille. Les confectionneurs de ces bâtonnets mielleux sont nombreux cette année, il y a les anciens et les occasionnels, ça pullule de partout, surtout au niveau des grandes artères et à la sortie nord de la ville. «C'est un créneau très porteur et juteux, c'est pourquoi, chaque année on voit émerger d'autres commerces de zalabia, car les matières premières sont très disponibles, telles que la semoule, l'huile, le miel… et il suffit de trouver une personne qui manie bien l'entonnoir (ellamboute) et tu auras une zalabia», déclare ammi Ahmed, la soixantaine. Et d'ajouter : «Autrefois, hormis les familles Aksil et Khemiesse et un ou deux autres commerces, la zalabia ”la Boufarikoise”, comme on l'appelait, on pouvait la sentir de loin, elle faisait le bonheur de chaque meïda à Boufarik et ailleurs. Ce n'est nullement le cas aujourd'hui. Pour charbat, elle demeure la boisson préférée des jeûneurs, elle se vend désormais dans presque tous les quartiers, en effet, elle est proposée par des marchands dans des sachets en plastique qui, souvent, pour des questions d'hygiène, laissent à désirer et sont incontrôlables par les services concernés. D'aucuns disent, d'ailleurs, que c'est la particularité qui défie le bon goût et l'hygiène pendant ce mois de jeûne. Mais cette boisson rafraîchissante et aux multiples arômes, citron, banane, ananas, pomme, mokhito … et face aux timides apparitions des agents d'hygiène, a fini par s'imposer comme le breuvage le plus prisé et consommé pendant le f'tour et en soirée durant ce mois, que ce soit à Boufarik ou ailleurs.