Après des années de gestion approximative, les autorités de la wilaya ont finalement mis le paquet cette année en dégageant 110 millions de dinars pour changer l'image de 13 plages de la wilaya. Huit communes côtières ont obtenu des subventions allant jusqu'à 10 millions de dinars pour aménager les accès de leurs plages et les doter en éclairage et autres commodités. Néanmoins, les chantiers patinent aussi bien à Sidi Daoud et Cap Djenet qu'à Dellys, Boudouaou El Bahri et Zemmouri. Dans cette dernière municipalité, le projet n'a pas encore démarré, malgré l'approche de la saison estivale. Le directeur du tourisme, Louardi Abidi, parle de 48 plages qui seront ouvertes à la baignade cette année, précisant que 24 d'entre elles ont été aménagées durant les années précédentes. M. Abidi prévoit également la mise en service de trois campings en préfabriqué d'une capacité de 250 lits chacun, dont deux à Boumerdès et un autre à Seghirate (Thénia). Implantés dans les ZET, ces infrastructures n'ont toutefois pas été prévues dans les plans d'aménagement touristique. «Les ZET devraient abriter des complexes et des villages touristiques, pas des bungalows en préfabriqué.
Si on y réalise du n'importe quoi, on finira à long terme par bidonvilliser toute la bande littorale, un patrimoine très précieux qu'on doit savoir exploiter et valoriser», estime un membre de la commission du tourisme à l'APW, soulignant que la wilaya compte 19 hôtels, dont deux seulement sont classés trois étoiles, d'où, selon lui, la cherté des prix et le recours des vacanciers à la location chez les particuliers. Outre le manque d'infrastructures d'accueil, notre interlocuteur évoque la nécessité de moderniser les routes desservant les communes balnéaires et la levée de certains barrages de sécurité afin de mieux fluidifier la circulation en été. Mais le développement du tourisme, ce n'est pas que les hôtels et les routes, c'est avant tout une culture.