Créé en octobre 2000, le Forum des chefs d'entreprises (FCE), la plus importante organisation patronale en Algérie, a contribué, de l'avis de beaucoup d'observateurs, aux efforts de réflexion et de proposition dont le but essentiel est de promouvoir les intérêts de l'entreprise algérienne et d'élargir son marché. De par ses statuts actuels, le FCE est une association et non un syndicat. Et n'a pas pour vocation de s'engager dans un processus de négociations sociales. C'est d'ailleurs la ligne conductrice de cette association. Le Forum compte quelque 500 entreprises de droit algérien exerçant dans une dizaine de branches d'activité économique. Les principaux secteurs couverts sont notamment ceux des industries agroalimentaires, des matériaux de construction, des industries électriques et électroniques, du bois, des travaux publics et la construction ainsi que la grande distribution. Cette organisation patronale a réalisé un chiffre d'affaires de 6 milliards d'euros, représentant quelque 180 000 postes d'emploi. Au tout début de ses activités, le FCE regroupait des entreprises privées de grande envergure, telles que Bya Electronic, Cevital, ETRHB Haddad, etc. Plusieurs autres entreprises publiques et étrangères de droit algérien se sont jointes à ce conglomérat, en lui procurant plus d'ancrage et de force de frappe. Depuis mercredi dernier, une quinzaine d'entreprises publiques, dont Air Algérie, SNVI, Saidal, Socothyd, Groupe industriel du papier et de la cellulose (Gipec), l'entreprise de distribution de produits chimiques (Diprochim), Agenor, Onab, ont quitté le FCE à la surprise générale. La raison du retrait serait liée aux reproches formulés par Réda Hamiani à l'encontre de la nouvelle politique économique du gouvernement.