Le forum a engagé une expertise qui travail, à l'heure actuelle, sur le projet de création d'une société à capital investissement. Le Forum des chefs d'entreprise, réuni mercredi dernier, en assemblée générale regrette que ses recommandations et ses propositions ne rencontrent pas d'écho du côté des pouvoirs publics, “en tout cas, pas tout l'écho attendu”. La profusion d'activités énumérées dans le bilan, présenté par le président du FCE, M. Réda Hamiani, montre, certes, le dynamisme de l'association patronale. “Cependant, nos efforts ne sont pas couronnés de succès. Et notre frustration est grande”, affirment certains patrons. Le Forum des chefs d'entreprise, qui compte aujourd'hui 193 membres et qui pèse plus de 7,2 milliards de dollars et qui représente quelque chose comme 100 000 emplois permanents, n'a cessé, depuis sa création, de demander aux pouvoirs publics de mettre l'entreprise au centre de la politique économique du pays. Son action a été constante pour faire admettre qu'une politique économique favorable à l'entreprise est la voie appropriée pour organiser la relance durable du développement économique et social dans notre pays. Il n'a pas cessé d'appeler les autorités à encourager la création d'entreprise, l'investissement et de rappeler l'impératif d'accélérer les réformes économiques. Mais, les mesures qui se décident restent loin des patrons des attentes et ne tiennent pas compte de leurs difficultés. Le Forum des chefs d'entreprise parle du retour “patent au dirigisme et à la bureaucratie”. Il constate l'omniprésence de l'économie informelle et que les règles du jeu sur le marché algérien sont qualifiées d'opaques. Le système financier est totalement sourd à la problématique du financement de l'investissement. Le droit du travail est rigide et rend toute embauche problématique. L'industrie est en perte de substance et sa part dans l'économie nationale est en constante diminution. En l'espace des vingt dernières années, celle-ci est passée de 20% à moins de 4%. Que faire pour que les pouvoirs publics soient plus attentifs aux propositions du Forum des chefs d'entreprise ? Faut-il se transformer en syndicat ? La question n'a pas été profondément débattue. Mais certaines voix au sein du forum suggèrent l'adoption d'un autre ton que celui adopté jusqu'alors par le forum pour faire valoir ses point de vue. Ces voix, semble-t-il, sont minoritaires devant celles qui prônent la continuité, en considérant que la concertation portera ses fruits à terme. En parallèle, le Forum des chefs d'entreprise a ouvert d'importants chantiers. En effet, le forum a engagé une expertise qui travail à l'heure actuelle sur le projet de création d'une société à capital investissement. L'appui des pouvoirs publics, notamment celui du ministre des Finances, est acquis à ce projet. Par ailleurs, le forum participe à une initiative conçue avec l'association suisse Genilem, dont l'objectif est d'offrir des prestations en matière de coaching des créateurs d'entreprises. Dans cet esprit, une association nommée Genilem Algérie a été constituée en octobre dernier dans le but de gérer la mise sur pied d'une agence de coaching. Le projet est parrainé par le Forum des chefs d'entreprise, ainsi que par la Chambre de commerce et d'industrie Suisse-Algérie : il est financé en partie pour sa phase de démarrage sur deux ans, par l'Etat de Genève. La contribution du Forum des chefs d'entreprise à ce projet revêtira deux formes : un appui financier de ses membres et un encadrement et un suivi technique des futurs porteurs de projets. Le Forum des chefs d'entreprise a, en outre, inscrit dans ses projets la construction d'un siège au niveau du site de Sidi-Abdellah. Meziane Rabhi