La ligue régionale d'Alger a infligé « match perdu au CA Kouba » dans l'affaire DRB Dar El Beïda - CA Kouba (régionale une). Rappel des faits : le 1er mai dernier, la rencontre DRBDB - CAK a été arrêtée par l'arbitre Boucheneb « pour agression d'arbitre par des joueurs et l'entraîneur du CAK », indique le communiqué de la ligue. Le CA Kouba, par le biais de son président Abderrahmane Chikh, dénonce « une cabale organisée et orchestrée contre le CAK, à l'effet d'anéantir ses efforts pour la concrétisation de ses objectifs ». Dans cette affaire, deux thèses s'affrontent : celle de l'arbitre et celle du club. Le premier maintient qu'il a été agressé par des joueurs et par l'entraîneur du CAK. Et le CAK le contredit et étale ses arguments. « C'est un scénario cousu main. S'il a été réellement agressé, pourquoi n'a-t-il pas déposé plainte comme le font tous les arbitres dans pareil cas ? Nous avons interpellé la ligue afin qu'elle sollicite les services d'ordre présents ce jour-là au stade pour vérifier qui des deux parties ment. Notre doléance est restée lettre morte. Mieux encore, en l'absence d'un délégué, notre club a demandé à la ligue d'auditionner les trois membres de la commission de discipline qui étaient ce jour-là présents dans les tribunes pour confondre les deux parties, mais la ligue ne l'a pas fait, alors que leur témoignage, tout comme celui des services de sécurité, ferait éclater la vérité sur cette affaire, ses tenants et ses aboutissants », précise un autre dirigeant du CAK. Dans le communiqué rédigé par la direction du CA Kouba, il est mentionné : « L'arbitre s'est rendu responsable de nombreuses et graves fautes, comme ne pas avoir arrêté la partie après les deux arrêts de jeu consécutivement aux jets de projectiles qui ont entraîné la blessure de son directeur assistant (Kentour) ; les incidents survenus au cours du match entre les joueurs et supporters locaux, sans qu'il inflige le moindre carton jaune ou rouge aux joueurs qui ont quitté le terrain pour agresser à coups-de-poing leurs supporters, ni avoir signalé sur la feuille de match la blessure d'un joueur au niveau de la main par arme blanche, qui a été évacué vers l'hôpital de la ville pour la pose de plusieurs points de suture. Sans oublier les multiples contradictions contenues dans la feuille de match et son rapport. » La collusion entre l'arbitre et la ligue est flagrante. Le premier, sur la feuille de match et son rapport, indique qu'il n'a pu identifier les supporters responsables des jets de pierres et de bouteilles. La ligue a désigné les supporters locaux comme responsables de ces incidents et infligé au club (DRBDB) une amende. Plus grave encore, l'arbitre a signalé sur la feuille de match un joueur qui ne fait plus partie de l'effectif du CAK, depuis novembre dernier. Il a désigné « comme agresseurs » des numéros de joueurs remplaçants qui portaient des chasubles. Comment a-t-il fait pour les identifier ? N'aurait-il pas mieux valu pour toutes les parties et surtout la ligue d'attendre le rapport des services de sécurité avant de trancher ? La précipitation dans la prise de décision indique clairement les desseins de la ligue d'Alger. Pourquoi n'a-t-elle pas auditionné les trois membres de la commission de discipline présents sur les lieux le jour du match ? A-t-elle peur que (toute) la vérité sur cette affaire (et d'autres) éclate ? Les responsables du football feraient mieux de regarder de près ce qui se passe au niveau de cette structure livrée aux appétits de ceux qui régentent le football algérois et qui se prévalent d'une proximité avec les plus hauts dirigeants du football algérien. Une commission d'enquête diligentée, à cet effet, par la FAF, dévoilera les scandales qui rythment la vie de cette structure et les hommes qui l'ont prise en otage. Au fait, qu'attend le président de la LRFA pour appliquer, dans toute sa rigueur, le règlement, notamment l'article 92, pour les clubs qui ont transgressé cet article ?Le feuilleton de la ligue d'Alger ne fait que commencer.