Après la protestation des étudiants contre l'agression, au campus d'El Bouni de trois de leurs camarades, dont une résidente, par des agents de sécurité, la tension a baissé de plusieurs crans, cependant le calme semble précaire. L'incident ayant fait suite à un mouvement de protestation contre les critères d'accès au master 1, conformément au système LMD, a été la goutte qui a fait déborder le vase. Les étudiants en colère avaient, rappelons-le, bloqué les issues du campus et paralysé l'activité pédagogique, une matinée durant, pour manifester leur mécontentement du « mutisme de l'administration qui n'a pas daigné donner suite à leurs revendications relatives au LMD ». Les protestataires ont tenu, par la même occasion, à dénoncer « la complicité des agents de sécurité » dans l'intrusion au campus de personnes étrangères à l'université. La semaine dernière, le pôle universitaire d'El Bouni a connu des perturbations cycliques ; des rassemblements et autres sit-in étaient organisés quotidiennement devant la faculté des lettres et des sciences humaines.