Ayant débuté le 18 avril passé, le mois du patrimoine se poursuivra au 18 du mois en cours. Pour la circonstance, la maison de la culture, Souïhi Ali, a concocté un riche programme émaillé de nombreuses manifestations artistiques et culturelles. Mais ce qu'il y a d'original à relever, c'est l'intérêt manifesté pour le patrimoine immatériel de la région des Aurès, notamment deux coutumes menacées de disparition : l'Aouchem et la Touiza. L'occasion est toute trouvée pour remettre au goût du jour ces deux facettes de la culture ancestrale qui remontent à des temps immémoriaux. Peu de gens savent la symbolique de la pratique du tatouage. Autrefois, la tribu à laquelle appartient une femme chaouie était reconnaissable par le tatouage qu'arbore cette dernière. Ces dessins sur le front ou les joues des femmes sont judicieusement reproduits sur les tapis des Nememcha. C'est dire toute la portée culturelle véhiculée par cette pratique. Pour ce qui est de la Touiza, comme partout à travers les régions du pays, c'est une tradition de solidarité avec les membres de la famille, voire de la tribu, pour pouvoir accéder aux travaux des champs ou à la construction d'une maison. Tout le monde met la main à la pâte, comme on dit, afin d'aider son prochain. La maison de la culture de Khenchela propose, en outre, au public de nombreuses expositions, aussi bien de photos que d'objets du patrimoine inhérents à la région des Aurès. En plus de conférences, les visiteurs auront droit à des concerts animés par des chanteurs connus sur la scène nationale. Des visites sur le site le l'ancienne Mascula permettront aux invités de connaître ce que recèle la région comme richesses archéologiques.