Les plus importantes contraintes dont souffrent les travaux publics à Blida ont trait au transfert des réseaux de Sonelgaz et d'Algérie Télécom. En plus du tronçon de l'autoroute Est-Ouest, la direction des travaux publics de Blida détient dans « ses tiroirs » une panoplie de projets d'une grande importance pour tout le territoire de la wilaya et même des wilayas voisines. Depuis la dernière visite de Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, effectuée en septembre 2007, plusieurs projets ont été lancés. Néanmoins, seuls quelques-uns ont pu être réceptionnés, tels que le pont de Chebli, ouvert à la circulation il y a quelques mois, les autres projets traînent jusqu'à nos jours. On citera le projet de l'évitement et de contournement des communes de Bougara, Larbaâ et Ouled Slama. Situé sur la RN 29, ce projet a été lancé après une opération d'expropriation qui a coûté à l'Etat une somme dépassant les 30 millions de dinars, il n'est toujours pas opérationnel, à cause de plusieurs contraintes. Les plus importantes sont le déplacement des réseaux de Sonelgaz et d'Algérie Télécom. Selon le directeur intérimaire des travaux publics de la wilaya de Blida, ce projet fort important pour toute la région est de la wilaya a été à l'arrêt pendant plusieurs mois à cause de ce problème. « Ce n'est que récemment que le déplacement de ces réseaux a repris. Nous comptons ouvrir la route à la circulation sur les 3 km déjà réalisés et ce, en attendant de réceptionner le reste du projet », nous a-t-il déclaré. D'autres projets sont lancés par la même direction ; parmi ces derniers, il y a celui concernant la réhabilitation de la RN 64 reliant la commune de Bougara à la wilaya de Médéa. Cet axe routier servira à alléger la pression routière sur les RN 1 et 8. Sans oublier le projet d'aménagement du pic des pigeons sur le CW 61, menant à la commune touristique de Hammam Melouane. Ce projet attend le revêtement de l'axe reliant le douar El Aïssaouia à Hammam Melouane pour pouvoir fermer le CW 61 à la circulation et entamer les travaux. Cependant, malgré l'importance que revêt ce secteur avec tous ces projets, dont on n'a cité que quelques-uns, la direction souffre d'un important problème : la fuite des cadres. Selon l'actuel directeur des travaux publics, le secteur a connu, depuis ces deux dernières années, des départs massifs de cadres techniques qualifiés. « Nous avons comptabilisé un très grand nombre de retraites anticipées, de démissions et de départs volontaires pour d'autres entreprises privées. Aussi, c'est l'administration publique et le secteur des travaux publics qui sont nettement touchés. Nous avons parlé récemment de la fuite des cerveaux vers l'étranger, maintenant nous souffrons de la fuite de nos cadres vers les entreprises étrangères privées où plusieurs avantages leur sont accordés, cela au détriment des projets que nous supervisons », a expliqué notre interlocuteur avant de conclure : « Même les recrutements qui se font ne sont pas satisfaisants, vu que le nouveau personnel recruté ne possède aucune expérience sur le terrain. Donc, il ne remplacera jamais les cadres qualifiés que nous perdons. Des mesures encourageantes doivent être prises par l'Etat pour pouvoir garder nos cadres. Sans omettre d'exiger un minimum de 3 ans d'expérience dans le domaine pour les nouveaux recrutements. »