Les créances de la direction de la distribution de Gué de Constantine s'élèvent à 1547 millions de dinars à fin 2009, soit 3,8% de plus qu'en 2008. Les APC détiennent la palme du non-paiement de leurs factures d'électricité et de gaz avec 325,5 millions de dinars d'impayés. Onze communes relevant de la direction de la distribution de Gué de Constantine n'ont pas honoré leurs factures, explique M. Lakehal, responsable de cette direction, lors d'un point de presse tenu hier à Alger. Seule la commune de Gué de Constantine a honoré ses factures a-t-il également relevé en marge de la rencontre. « Nous ne pouvons plus respirer », a-t-il également dit, en révélant le chiffre de 1547 millions de dinars de créances à fin 2009, soit 3,8% de plus qu'en 2008. Ceci, sachant que 633 millions concernent l'administration publique : APC 32 millions, Seaal 42 millions et les hôpitaux et centres de santé publique 20,3 millions. Les factures des entreprises nationales dissoutes sont également un tracas pour Sonelgaz qui reste impuissante à attendre un geste des liquidateurs et administrateurs. L'opération de coupure aux mauvais payeurs, lancée il y a près de deux mois, a donné ses fruits puisque « cela a permis le recouvrement d'une partie des créances auprès des particuliers », explique le même conférencier, sans toutefois avancer de chiffres. « Sonelgaz reste toutefois ouverte : les factures peuvent être échelonnées », ajoute-t-il. La difficulté de recouvrer les créances auprès des institutions publique s'explique, selon le même responsable, par le fait que sa direction ne peut couper l'électricité à une APC ou à un hôpital pour ne pas pénaliser le service public fourni par ses clients mauvais payeurs. « Seule la justice saura contraindre ces clients à payer leur dû. » La justice est également saisie pour les cas de fraude et autres agressions sur les ouvrages. Ainsi, 210 plaintes ont été déposées pour des cas de fraude avérée, dont 15 ont été jugées en faveur de Sonelgaz ;195 autres sont en cours de d'instruction. Cette antenne a également saisi les tribunaux pour 40 agressions du réseau et 292 plaintes ont été déposées pour chèques sans provision, dont 122 ont été réglés. Les agressions sur les ouvrages, estime M. Lakehal, relèvent certes du manque de civisme de certains particuliers, « mais la responsabilité incombe aux APC dans certaines anomalies ». Le conférencier cite le cas de délivrance de permis de construction pour des projets prévus sous des lignes de moyenne ou haute tensions ou sur des conduites de gaz, ce qui présente un danger de mort évident. « Dans les cas constatés, Sonelgaz a saisi la justice et a veillé à signaler les cas aux APC concernées, mais aucune réaction n'est enregistrées à ce jour de la part des communes et des walis délégués. »