Estimées à 1 547 millions de dinars en 2009, ces créances ne sont toujours pas recouvrées. Onze communes d'Alger n'ont pas payé leurs dettes à cette entreprise. À l'instar de l'entreprise dont elle dépend, la société de distribution d'électricité et du gaz de Gué-de-Constantine (SDGC) souffre d'un épineux problème de créances. Estimées à 1 547 millions de dinars en 2009, ces créances ne sont toujours pas recouvrées. Il est recensé onze APC réputées pour le non-paiement de leurs consommations. Ces communes doivent globalement la somme de 325 millions de dinars à cette société. “Si je coupe l'électricité à ces APC, cela se répercutera sur le citoyen qui, par conséquent, ne pourra pas bénéficier des prestations de services tels que l'état civil et autres”, déplorera M. Lakehal, directeur de la SDGC, au cours d'une conférence qu'il a animée hier. “Je ne peux plus travailler dans pareilles conditions”, ajoutera-t-il, dépité. Les dettes du privé sont évaluées à 492 millions de dinars alors que celles des administrations sont de l'ordre de 633 millions de dinars. La SDGC détient également une enveloppe auprès des hôpitaux d'un montant de 42 millions de dinars. De par le caractère sensible de ces structures sanitaires, il ne serait pas élégant de la part de la SDGC de procéder à des coupures car ça sera le malade qui en pâtira. Les contraintes de recouvrement sont rencontrées aussi pour les entreprises dissoutes. La fraude, agressions sur ouvrages et chèques sans provision sont autant d'agissements indécents voire malveillants auxquels font face les agences. Concernant le trafic de courant ou ce qui est appelé communément piratage, 210 plaintes ont été déposées et sont actuellement en instruction. Pour les chèques impayés, d'une valeur de 25 millions de dinars, la société a déposé 292 plaintes. L'autre écueil, qui se dresse devant la SDGC, a trait au difficile accès pour régler les compteurs et constater les fraudes. Ce qui engendre des pertes de 29%, selon M. Lakehal. Après avoir repris l'activité de la relève, l'entreprise compte, par ailleurs, reprendre le dépannage et la maintenance, créneaux attribués jusque-là à des sous-traitants. Des équipes spécialisées seront formées dans ce sens. La SDGC a réalisé un chiffre d'affaires de 2 764,89 millions de dinars dont 2 400 millions de dinars pour l'électricité et 365 millions de dinars émanant de l'activité gaz. Le portefeuille abonnés est de plus de 123 000 personnes dont près de 120 000 pour la basse tension et 671 de moyenne tension. Le réseau est composé de 746 571 km en ce qui concerne la haute tension (HTA) et de 1 438 306 km de basse tension (BT), alors que celui du gaz, il est de 817 284 km. La SDGC a alimenté les habitants des bidonvilles en effectuant 7 331 branchements au sein de huit communes, soit un réseau de plus des 66 km pour un montant de 265 millions de dinars. D'une manière globale, l'alimentation en électricité a concerné 21 000 logements sociaux et précaires et a touché 23 361 foyers. Il est à noter que le montant des investissements en termes de branchement, construction d'ouvrages, d'utilisation d'équipements… est estimé à 756 millions de dinars. Si la SDGC se sent, sur certains cas, victime devant le manque de civisme d'une catégorie de citoyens et l'indifférence des administrations, il ne demeure pas moins qu'elle est, dans d'autres situations, à l'origine des désagréments de clients qui s'estiment lésés. Souvent, les réclamations auxquelles la clientèle recourt sont restées vaines… À cette sérieuse problématique, les directeurs des agences devront trouver des solutions adéquates afin de renforcer davantage la relation entre la société de distribution et ses clients. À bon entendeur…