Un défi que l'Algérie doit relever en mettant en place les moyens nécessaires pour atteindre ces objectifs. La politique nationale de la population, axée principalement sur le contrôle de la croissance démographique et la santé de la mère et de l'enfant, doit être soumise désormais à une nouvelle approche qui tiendrait compte de tous les paramètres liés à la population, la croissance économique et le développement durable tel que tracé par les Objectifs de développement durable (ODD), élaborés par l'Onu pour la période (2000-2015), selon les experts. Un défi que l'Algérie doit relever, en mettant en place les moyens nécessaires pour atteindre l'ensemble des objectifs. Une journée d'information et de sensibilisation sur la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), tenue au Caire en 1994, ayant pour thème «Quels apports pour la politique nationale de population ?» a été organisée au profit des journalistes par le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, en collaboration avec le FNUAP, en présence des experts et des membres du comité national de la population, à l'occasion du 25e anniversaire de cette conférence et à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la population, coïncidant avec le 11 juin. L'objectif de cette journée, ont insisté les organisateurs, est d' «informer les médias sur la CIPD, de faire connaître ses objectifs, ses axes stratégiques et les interactions qu'elle entretient dans sa plateforme d'action, notamment en matière de développement socio-économique et démographique des pays». Une rencontre qui a permis également de débattre des questions liées directement aux actions menées durant ces dernières années et de celles qui doivent êtres réalisées à l'avenir, notamment l'agenda 2030 pour l'atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). Le directeur de la population au ministère de la Santé, Ameur Ouali, a mis en exergue toutes les réalisations dans le cadre de la mise en œuvre de la plateforme de la CIPD, axée principalement sur la santé maternelle et infantile en matière de planification familiale, la réduction de la mortalité infantile et maternelle, et l'éducation. Un programme fondé sur plus de deux cents recommandations articulées autour de cinq objectifs étalés sur 20 ans dans les secteurs de la santé, du développement et du bien-être social. Parmi les actions initiées par le ministère de la Santé, de nombreuses études sur la structure de la population, la santé maternelle et infantile, visant à améliorer le niveau de vie, ont été réalisées en collaboration avec les agences onusiennes (Fnuap, OMS, etc.) «L'Algérie avait mis en place des mécanismes pour réunir des données exactes sur la population, avec la garantie des moyens nécessaires à l'accompagnement des plans sectoriels relatifs à ce volet», a-t-il indiqué en revenant sur les recommandations du sommet de l'ONU sur la population, tenu au Caire (Egypte), et en prévision du sommet de Nairobi (Kenya), du 12 au 14 novembre 2019, ayant pour thème «Accélérer la promesse». Le sommet sera, selon le représentant du ministère de la Santé, une plate-forme inclusive réunissant les gouvernements, les agences des Nations unies, les organisations de la société civile et du secteur privé, les réseaux de jeunes, pour débattre et convenir des interventions à mener pour accélérer l'atteinte des objectifs escomptés à l'horizon 2030. Revenant sur les acquis de l'Algérie en matière de santé maternelle et infantile, la représentante du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) en Algérie, Ouahiba Sekkani, a réaffirmé l'engagement de l'Organisation onusienne à accompagner le gouvernement algérien pour l'atteinte des Objectifs, comme cela a été le cas dans plusieurs programmes de développement spécifiques à la population. Elle a souligné, dans ce sens, que le FNUAP a convenu de six sessions de formation avec le gouvernement algérien, afin de renforcer le partenariat dans le domaine de la santé et de la population, notamment en matière de procréation et de planning familial, outre la participation dans la réalisation de plusieurs enquêtes nationales dans ce domaine. Les membres du comité national de population ont mis l'accent sur l'absence de statistiques fiables et sur le fait qu'un intérêt particulier doit désormais porter sur l'amélioration permanente des systèmes d'information et de statistiques pour la mise en place de bases de données et d'indicateurs pertinents et fiables, a souligné Bouissi Abdelaziz, expert en statistiques et représentant de la section Algérie de l'Association maghrébine pour les études de populations, qui déplore l'absence d'un plan national de planification. L'implication des médias pour la mise en œuvre des Objectifs de ce plan en accompagnant le comité national de population à été fortement soulignée lors de cette journée.