Plusieurs dizaines d'habitants de la commune de Haizer à 15 km à l'est du chef-lieu de Bouira, ont manifesté aujourd'hui devant les sièges de la wilaya et de la Cour de justice, pour exiger la libération des 18 manifestants ayant brandi l'emblème amazigh vendredi dernier et dont 3 sont originaires de Haizer. Les commerçants de la commune ont pour leur part observé une grève générale et ce pour la troisième fois durant cette semaine. Au cours de leur marche, les protestataires ont brandi plusieurs pancartes dénonçant ce qu'ils qualifient « d''instrumentalisation de la justice » et appellent à la libération de tous les détenus d'opinion. « Libérez es 3 détenus de Haizer, Karoune Hamza, Akbi Akli et Lakhal Ali. Identité n'est pas un crime », « Libérez la justice. Oui à l'acquittement de tous les détenus d'opinion ». Muni de haut-parleur, les meneurs de l'action d'aujourd'hui ont appelé la population à la poursuite de la mobilisation pacifique. « Il ne faut surtout pas céder aux provocations qui mènent vers la violence qui est le terrain dans lequel excelle le pouvoir. Nous allons continuer notre lutte pacifiquement jusqu'à ce que tous les détenus soient libérés ». L'Ordre des avocats de Bouira a dénoncé dans un communiqué a rendu publique hier, « la répression et les arrestations abusives de jeunes manifestants qui ont brandi l'emblème amazigh, pourtant l'article 4 de la Constitution fait référence à l'appartenance amazighe de l'Algérie », tout en appelant à la libération immédiate des jeunes incarcérés. En outre, l'ordre des avocats s'engage à constituer un collectif pour défendre les détenu gratuitement.
