Les choses se précipitent à l'Entente où le comité provisoire est appelé à régler, en urgence, d'innombrables problèmes complexes. Partie prenante dans la crise lézardant un château de sable, ledit comité ne doit pas attendre «l'argent public» pour relancer une machine grippée, embaucher de nouveaux joueurs et régulariser les anciens dont certains frappent, désormais, aux portes de la commission des litiges pour récupérer leur dû et avoir le droit d'aller signer chez les nantis où l'argent coule comme du pétrole. N'ayant pas une minute à perdre, d'autant que le temps presse, ledit comité est attendu au tournant par les supporters réclamant du concret, en lieu et place de la parlotte. Ne disposant d'aucun outil de travail ou de repère y afférent à la situation financière du club, ledit comité navigue à vue. Les autorités qui se sont engagées à aider le club, traversant actuellement une grave crise financière, devraient matérialiser leurs engagements maintenant. Se murant dans un silence assourdissant, la position du ministère de la Jeunesse et des Sports, oubliant sans nul doute que l'Entente, qui a enfanté de grandes générations de footballeurs et beaucoup donné au mouvement sportif national, mérite plus que ce silence s'apparentant à du mépris. L'Entente est une affaire sérieuse. Certains «chefs» ont tendance à oublier ce détail. Un détail pesant lourd dans le volet économique et la stabilité de l'ordre public d'une ville humant le jeu à onze. Malmené par une gérance au jour le jour, l'ESS, ne voit pas encore la couleur de l'entreprise publique qui devrait prendre le relais d'une gestion chaotique. Saluée et appuyée par tous les Sétifiens – amoureux de l'Entente – l'option Walid Sadi, l'ex-manager général de l'équipe nationale, tarde à se concrétiser. Soulignons que le nerf de la guerre n'est pas le seul souci majeur de l'Aigle noir, confronté à un problème juridique généré par la démission du président (Hamar) et deux autres membres (Senassaoui et Arab) du comité directeur. Pour «meubler» la carence et permettre au club de reprendre l'activité, l'on s'achemine vers une autre assemblée générale élective, devant être convoquée par le 2e V/P du CSA (club sportif amateur) majoritaire dans la SSPA, se trouvant elle aussi sans président du conseil et de directeur général, seuls habilités à gérer les affaires de l'équipe «pro». Celle-ci est mise en «veilleuse» par Hamar et ses frères ennemis, responsables, faut-il-le rappeler, de tous les malheurs d'un club tombant en décrépitude. N'ayant aucune alternative que de sauver ce qui peut l'être, le «comité provisoire», qui sera lui aussi contraint d'emboîter le pas à l'ex-président de l'ESS, doit faire la course contre la montre pour recruter et donner des garanties (financières s'entend) aux anciens joueurs invités à reprendre le travail, samedi 6 juillet courant. La reprise sera, nous dit-on, assurée par Fellahi Badreddine (entraîneur adjoint), Fares Belkheir (préparateur physique) et l'entraîneur des gardiens, Azzedine Berarma, en attendant la finalisation avec Bernard Simondi, lequel aurait donné son accord de principe pour reprendre du service à l'ESS, où un immense chantier l'attend. Effectivement, la mission du futur coach ne sera pas une simple sinécure. Ainsi, le technicien et son staff auront du mal à reconstruire une maison sans murs porteurs.