Inaugurée le 16 juin 2016, la piscine semi-olympique de la ville de Azzaba, baptisée au nom de Moussa Bouchok, l'ancienne gloire de la fameuse équipe du FLN, est venue à temps pour combler l'éternel manque en infrastructures dans cette ville. «Les rares clubs de natation qui existaient à Azzaba étaient souvent contraints de se déplacer vers la petite piscine de Skikda, à défaut d'attendre la saison estivale pour s'adonner à leur sport favori», témoigne le président d'un club local rencontré dans l'enceinte de la piscine. Plus importante que le petit bassin de Skikda, la piscine de Azzaba représente, il est vrai, un petit joyau, avec son bassin à huit couloirs, doublé d'un second bassin de moindre envergure, réservé à l'initiation des enfants. Cette piscine accueille aujourd'hui et de façon régulière plus de 650 enfants affiliés à 6 associations sportives : 4 de Azzaba, une de Skikda et une autre de Aïn Charchar. «Il y a une année seulement, le nombre d'enfants des clubs sportifs ne dépassait pas les 400. Cet intérêt n'est pas dû à la canicule, car cette infrastructure ne fait pas dans les loisirs et se limite exclusivement à la pratique sportive», précise Zohir Louracia, chef d'unité de la piscine et qui fait office de directeur. En dépit de la bonne volonté du directeur délégué, nous avons constaté que cette importante infrastructure n'employait que 5 personnes : le directeur et 4 agents. Ce qui risque de se répercuter sur la gestion et l'entretien de cet édifice. D'ailleurs, le bassin a été fermé il y a quelques jours seulement, suite à l'altération des eaux. M. Najah, directeur de l'Office du parc omnisports de la wilaya (OPOW) dont dépend cette piscine dira à ce sujet : «Nous avons fermé le bassin pour quelques jours, car nous ne pouvions laisser nos enfants nager dans une eau non conforme. On a procédé aux opérations de nettoyage des deux bassins qui seront de nouveau accessibles au public avant la fin de cette semaine.» Au sujet du manque du personnel, M. Najah précisera qu'en réalité l'OPOW dispose de 24 postes budgétaires depuis 2014, mais qu'il n'arrive toujours pas à pourvoir, faute d'entente avec la Fonction publique. «On a même essayé de nous rabattre sur des postes du dispositif du préemploi pour combler le manque, mais nos demandes n'ont pas abouti», témoigne-t-il. «Pour garantir le fonctionnement de cette piscine dans de bonnes conditions, l'OPOW a décidé de l'équiper d'un robot nettoyeur qui nous sera d'un grand apport, en attendant des jours meilleurs», conclut-il.