L'université de Dély Ibrahim a signé, hier à Ben Aknoun (Alger), à l'occasion de la Journée de l'étudiant, une convention de partenariat avec le quotidien El Watan et trois autres entreprises algériennes, à savoir Cevital, Algérie Télécom et Echaâb. Le recteur de l'université, Abdelwahab Rezig, n'est pas allé par trente-six chemins pour dire l'urgence pour l'économie algérienne de faire travailler en commun l'université et l'entreprise. En recevant Issad Rebrab, patron de Cevital, Moussa Benhamadi, PDG d'Algérie Télécom, Omar Belhouchet, directeur de publication d'El Watan, et M. Boukerdous, directeur d'Echaâb, M. Rezig a mis l'accent sur la nécessité de créer une véritable convergence entre « l'université, l'entreprise et la recherche », pour garantir une économie algérienne solide, qui ne doit plus être basée sur le pétrole, mais sur le capital humain. Il étayera son exposé par une étude portant sur 92 pays, qui stipule que « le capital humain et social intervient pour pas moins de 64% dans la croissance », alors que « le capital physique n'y intervient qu'à hauteur de 16% » et le capital naturel représente 20%. Pour le professeur Rezig, notre économie est très fragile et dépend fortement des marchés extérieurs et des hydrocarbures. Il estime que « la décision de croissance doit devenir endogène. Il s'agit là d'un impératif de sécurité à moyen et long termes ». Il a insisté sur la nécessité pour les entreprises et l'université de travailler ensemble pour mieux affronter la mondialisation. Une idée largement partagée par les invités du recteur, qui ont tous émis le souhait de travailler encore plus avec l'université, qui doit aussi faire sa mue pour être en phase avec les besoins des entreprises. A la faveur de la signature de la convention entre l'université de Dély Ibrahim et El Watan, les étudiants en journalisme seront accueillis et encadrés au sein de la rédaction du journal pour des stages pratiques d'un mois.