Appui n L'université de Dély Ibrahim d'Alger a conclu, hier, plusieurs conventions de coopération avec des entreprises économiques et d'information publiques et privées. La signature de ces conventions entre l'université de Dély Ibrahim et Algérie Télécom, Cevital, les quotidiens El Chaâb, El Chourouk El Youmi et El Watan, permettront de renforcer la formation des étudiants au sein de ces entreprises afin qu'ils puissent bénéficier de l'expérience de leurs cadres, a indiqué le recteur de l'université, Abdelouahab Rezzik. Ce dernier a mis l'accent sur l'importance de telles conventions qui permettent d'établir des relations avec des entreprises nationales en vue d'investir dans les ressources humaines qui représentent, a-t-il dit, «le capital de l'économie nationale». Il a rappelé dans ce sens que le dernier rapport arabe sur les ressources humaines a démontré que le capital humain et social contribue à hauteur de 64% dans la croissance économique, contre 16% pour le capital financier et 20% pour le capital naturel. Le même responsable a, en outre, évoqué quelques éléments de la relation qui existe entre l'université et les entreprises économiques et sociales, appelées plus que jamais à offrir des emplois pour les diplômés universitaires dans le cadre de l'investissement dans des ressources humaines nationales. La formation durera quatre semaines pour chaque groupe et un professeur sera désigné par l'université en vue d'assurer l'encadrement des étudiants dans chaque entreprise. L'entreprise qui prendra en charge les étudiants aura le droit de publier les travaux des étudiants lors de la période de stage selon les clauses des conventions. Les conventions signées demeureront en vigueur pendant cinq ans et chaque partie a le droit de se désengager, à condition d'informer l'autre partie dans un délai de trois mois. Cette initiative est appelée à se généraliser pour l'ensemble des structures de l'enseignement supérieur et les entreprises publiques et privées devraient intervenir davantage dans le processus de formation. Car le système de formation LMD, adopté depuis 2004 dans le cadre de la réforme du secteur, est essentiellement fondé sur une formation théorique à l'université parallèlement à des stages pratiques. L'objectif est de produire des diplômés «employables», aptes à intégrer le milieu professionnel sans contraintes. Toutefois, la fragilité du tissu économique national et l'absence de confiance entre l'université et les opérateurs économiques ont privé, jusque-là, des milliers d'étudiants de bénéficier de stages pratiques. La plupart de ceux ayant acquis des diplômes professionnalisants (licence ou mastère dans le cadre du système LMD) trouvent d'énormes difficultés à décrocher des emplois en raison de leur «ignorance» de la réalité du milieu professionnel. La faille se trouve, selon les spécialistes, au niveau des opérateurs économiques et administrations publiques qui ne sont pas contraints de s'impliquer dans ce cycle de formation. La relation entre l'université et le monde professionnel est appelée à s'améliorer si on veut réellement avoir des diplômés «opérationnels» à l'issue de leur formation… A. H. / APS