La société Divindus Zones industrielles, filiale du groupe des industries locales Divindus, a entamé depuis quelques mois un dialogue avec les opérateurs économiques à travers le pays, en vue de récupérer 60 milliards de dinars de créances détenues sur les entreprises, au titre des frais de gestion des zones industrielles et zones d'activités. Les dettes des opérateurs économiques exerçant au sein des zones industrielles et zones d'activités réparties sur le territoire national se sont accumulées, selon Divindus ZI, pendant de longues années, sans qu'aucun terrain d'entente n'ait été trouvé pour les régler. Ecartant un éventuel recours à la justice pour récupérer les dettes des entreprises concernées, le gestionnaire des zones industrielles a amorcé, selon un communiqué parvenu à la rédaction, une tournée à travers le pays en vue d'un dialogue avec les investisseurs et les opérateurs économiques activant dans les zones industrielles et zones d'activités relevant de sa gestion, afin d'arriver à un terrain d'entente sur le paiement des dettes, mais aussi de recueillir, par la même occasion, les doléances des opérateurs à propos de la prise en charge des services nécessaires à la bonne marche des entreprises installées sur les zones industrielles gérées par Divindus ZI. Il est à savoir que cette entité rattachée au ministère de l'Industrie et des Mines ne bénéficie d'aucun financement de la part de l'Etat et «se rémunère» donc exclusivement, via une quote-part provenant des participations versées par les opérateurs. Une situation qui risque de mettre en difficulté l'entité publique qui entend, à travers sa tournée effectuée à travers les zones industrielles au sein d'une trentaine de wilayas, arriver à un accord sur le rééchelonnement des dettes des opérateurs, via notamment un dialogue avec des représentants des opérateurs afin de les convaincre de la nécessité «de travailler ensemble pour prendre en compte les préoccupations qui entravent leur activité» Il s'agit par ailleurs pour les opérateurs de poser aussi leurs problèmes comme ils ont eu à le faire à maintes reprises, depuis quelques mois, et de relever tous les points noirs de gestion des sites industriels, tels que «l'aménagement des zones, la viabilisation, l'accès à l'eau potable, les interruptions fréquentes des réseaux téléphoniques, l'électricité et d'autres problèmes récurrents». Pour le PDG de la société par actions Divindus-Zones industrielles, Amine Aid, qui a supervisé, selon le communiqué de la société, la tournée de sensibilisation des opérateurs économiques, à travers le pays, « il s'agit de cibler les priorités en matière de maintenance et de réhabilitation de chaque zone, mais aussi de trouver un compromis pour le payement des dettes, dont la possibilité d'un mécanisme de paiement par tranches, selon un calendrier mutuellement acceptable, en tenant compte des possibilités financières et des circonstances de chaque opérateur, afin d'éviter tout préjudice financier aux entreprises tout en permettant au gestionnaire de récupérer progressivement les créances». Lors des réunions avec les opérateurs économiques les responsables de Divindus ont par ailleurs axé leurs interventions sur ce qu'ils qualifient de «vision future de la gestion des zones industrielles». Il s'agit, selon eux, de la mise en place d'une stratégie de développement moderne et continue de la gestion des espaces économiques ; la collaboration étroite avec les opérateurs économiques et leur participation dans le recensement des opérations prioritaires à réaliser au niveau des zones industrielles et zones d'activités et le rétablissement de la confiance entre les unités de gestion des zones industrielles et zones d'activités et les différents acteurs de ces zones.