Les prévisions de production de liège ont reculé cette année dans la wilaya de Tizi Ouzou par rapport à ce qui a été récolté en 2018. C'est ce qu'a annoncé Mme Houria Chaouchi, directrice de l'ERGR Djurdjura (Entreprise régionale de génie rural) lors d'une conférence de presse organisée dimanche dernier au siège de l'entreprise. Cette année, 13 700 q de liège devraient être exploités, ce qui classera la wilaya de Tizi Ouzou en deuxième position après Jijel, note la responsable. Un recul considérable est toutefois enregistré vu qu'en 2018 une production record de 17 000 q avait été réalisée, ayant permis à Tizi Ouzou d'être classée première au niveau national. Ce recul s'explique par «la nature du chêne dont le liège n'est exploitable qu'une fois tous les 9 ans, voire plus», soutient Mme Chaouchi. La responsable de l'ERGR citera par ailleurs les difficultés rencontrées dans l'exploitation du liège, citant le manque de main-d'œuvre qualifiée dans les opérations de récupération de cette matière, en plus du problème d'accès aux sites, dont la majorité sont enclavés et accidentés, ainsi qu'au manque de pistes forestières. Actuellement, 160 ouvriers sont réquisitionnés à travers les cantons existants pour l'exploitation du liège dans la wilaya de Tizi Ouzou. La responsable note que le travail ayant commencé il y a plusieurs jours a permis la production de 2200 q. Le travail se fait particulièrement dans les régions de l'extrême sud-est de Tizi Ouzou, à Aït Bouada (Azazga), ou encore à Tamgout (Akerrou). L'Algérie est classée parmi les premiers producteurs de liège au monde. «En 2017, le pays a exporté l'équivalent de 59 milliards de centimes de liège», note Mme Chaouchi.