Des centaines de personnes ont marché, aujourd'hui mercredi à Haizer, 15 km à l'est de Bouira, pour réclamer la libération de tous les détenus arrêtés pour avoir porté l'emblème amazigh lors des marches populaires à Alger. Malgré la canicule, la mobilisation à laquelle avait appelée le Collectif de soutien aux détenus d'opinion à Haizer, a eu un écho favorable auprès des habitants de la région et des autres wilayas du pays. Les commerçants du chef-lieu quant à eux, ont observé une demi-journée de grève en solidarité avec les détenus. Vers 10 heures, une foule nombreuse s'est rassemblée devant le siège de l'APC, point de départ de la marche. Munies de leurs banderoles, les manifestants ont sillonné pendant près d'une heures les principales artères de la ville de Haizer. Pendant ce temps là, un hélicoptère de la gendarmerie survolait les lieux, attisant ainsi la colère de la foule. « Libérez nos enfants », « Pouvoir assassin », « Y'en amarre des généraux ». « Dawla madania, machi askaria (Oui pour un Etat civile, non à l'Etat militaire) », Oulach l'vot oulach (Il n'y aura pas d'élections) », etc., sont quelques slogans parmi tant d'autres scandés par les manifestants qui n'ont pas omis de réclamer la libération du moudjjahid Lakhdar Bouregâa. Les protestataires ont tiré à boulets rouges sur Karim Younès, coordinateur du panel du dialogue, accusé d'être à « la solde des généraux ». Le chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaid Salah, n'a pas été épargné par la foule qui réclamé son départ. Après une courte prise de parole, la foule s'est dispersée dans le calme vers midi.