Quoique peu nombreux par rapport aux précédents vendredis, en raison de la canicule qui a sévi hier et surtout à quelques heures du début du match très attendu de la finale de Coupe d'Afrique des nations, des dizaines d'irréductibles citoyens, tous âges et sexes confondus, ont bravé, hier après-midi, ces aléas climatiques pour exiger la libération des détenus politiques et d'opinion, notamment le moudjahid Bouregâa et le changement du régime en place. En effet, en ce 22e acte de mobilisation citoyenne pacifique, toujours intacte et avec la même détermination, et lors duquel les seuls mots d'ordre scandés étaient encore une fois "Dawla madania, machi aâskaria", "Libérez Bouregâa, libérez l'Algérie" et "Gouvernement dégage", "FLN, RND dégagez", "Délateurs dégagez" et "Instauration d'un Etat de droit". Convaincus que ni la fuite en avant du régime ni les pressions et les restrictions des libertés ne peuvent les décourager de leur lutte pacifique afin d'atteindre leur seul et unique objectif, à savoir "l'éradication du système de gouvernance et de toutes ses bandes", les manifestants se sont rassemblés dans un premier temps sur la place ex-Carnot pour crier haut et fort "Gouvernement dégage, FLN, RND dégagez, délateurs dégagez", "Pas de régionalisme, nous sommes tous des frères", "Ô régime de la tromperie, tu es l'agent de l'Amérique" et "Klitou lablad ya sarrakine", "Bensalah dégage, gouvernement dégage", "Le peuple veut le changement du régime". Ensuite, et comme à l'accoutumée, les manifestants ont entamé une longue marche en arpentant les principales avenues du centre-ville durant laquelle les rangs de la foule n'ont cessé de grossir au fur et à mesure du trajet. Ainsi, et à l'unisson, des slogans hostiles au pouvoir ont été également scandés : "Silmiya Silmiya" et "Vous serez traduits en justice", ou encore "Ô juges ! Arrêtez les tyrans", "L'Algérie est en deuil, ne manipulez pas le destin du pays" et "Parlement des lâches, où sont les droits de l'Homme ? Dégage ! Dégage !".