Un séminaire de formation, placé sous le thème « Les meilleures pratiques de gestion des établissements de santé », a été organisé la semaine dernière à Alger, auquel ont pris part des experts canadiens qui ont apporté leur contribution en mettant en exergue l'expérience canadienne. « Ces nouvelles procédures viendront corriger toutes les lacunes rencontrées aujourd'hui dans la gestion de ces établissements qu'elle soit administrative ou médicale. La décision est prise par le gouvernement afin de mettre en place un système de gestion et de contrôle des dépenses. Il est question d'uniformiser l'information au niveau de ces structures », nous explique M. Belbahri, directeur de « Présences internationales », maître d'œuvre du projet. L'opération concerne déjà 13 hôpitaux pilotes dont des CHU, des EHS, à Alger, Blida, Sidi Bel Abbès, Skikda et Oran. Elle sera généralisée à tous les hôpitaux (300) d'ici le mois de juillet. L'opération sera normalement finalisée à la fin de novembre prochain. « Ce procédé sera d'un grand apport pour la gestion des établissements et un instrument de base dans les soins de santé. Il permettra de traiter l'information en temps réel »,a-t-il signalé. Pour lui, il est important d'informatiser et avoir la bonne information au bon moment. « Elle doit être saisie d'où elle naît et quand elle naît pour être diffusée en temps réel et décider en temps réel », a-t-il souligné, en précisant qu'elle doit être accessible au moment même à l'administrateur ainsi que au le praticien. Cette nouvelle procédure sera ainsi précédée par la réorganisation des hôpitaux afin d'arriver à la performance des soins. Ce qui doit se faire dans le cadre d'un système intégré et instaurer la circulation de l'information bidirectionnelle, a tenu à souligner Yvon Charbonneau, ancien secrétaire parlementaire à la santé au gouvernement fédéral, ancien ambassadeur du Canada auprès de l'Unesco. Une planification qui prend, a-t-il précisé, en compte le point de vue du praticien pour se baser sur des données objectives. « Il est important de constituer des relais et donner des orientations pour les personnels administratif et médical afin de pouvoir agencer tous les paliers. Comme il est aussi important d'avoir une bonne répartition des ressources d'une manière équitable au niveau central et régional », a-t-il indiqué. Déconcentrer les responsabilités est, d'après lui, une des meilleures solutions pour arriver à des résultats de qualité. « Il y a lieu d'accroître la viabilité du système et rétablir la confiance de la population par des mesures de transparence et d'imputabilité. » Abordant l'aspect financement des activités dans les hôpitaux, les experts estiment que la contractualisation n'est pas la seule méthode de financement et à elle, seule, elle ne peut garantir une performance de soins. Un processus qui exige des systèmes d'information robustes. « Il est difficile d'envisager sans informatisation des établissements qui nécessitent une implantation sur une longue période », a souligné Roger Paquet, ex-sous-ministre de la Santé du Québec.