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Prix des légumes et fruits : Il y a du feu sur les étals !
Publié dans El Watan le 24 - 05 - 2010

Après avoir connu une baisse sensible, les prix de plusieurs légumes commencent à augmenter ces jours-ci. Le vert prend petit à petit une couleur de flammes. Quelles en sont les raisons ? Est-ce que c'est l'offre qui est en chute ?
Si c'est le cas, quelles en sont les raisons ? Une virée auprès des commerçants à Alger éclaire du moins en partie sur les vicissitudes d'un marché qui chaque année est confronté à ce phénomène récurrent de hausse des prix. A entendre ces marchands, il y a une quinzaine de jours, à titre d'exemple, un kilogramme de tomates ou de laitue coûtaient respectivement 30 et 40 DA. Un kilogramme de navets était cédé à 40 DA. Il était de 35 DA pour les betteraves. Aujourd'hui, un kilogramme de tomates ou de laitue reviennent dans l'ordre à 90 DA et entre 80 et 100 DA, les navets à 100 DA et les betteraves entre 40 et 60 DA. Pour le poivron et le citron, le prix atteint les 80 DA le kilogramme.
Quant aux haricots verts, ils sont vendus entre 150 et 200 DA le kilogramme. Madjid est marchand de légumes depuis les années 1970. Avant, rappelle-t-il, « nous activions dans les normes. Nous exercions avec des factures. Les contrôleurs faisaient leur travail. Les prix d'achat et de vente ainsi que la marge bénéficiaire étaient fixés à l'avance. Le prix de vente des légumes était même affiché sur un tableau à l'entrée du marché. Si le contrôleur surprenait le commerçant en train de vendre sa marchandise au-delà des prix fixés, il le sanctionnait. En plus, il y avait le chef du marché qui veillait au respect de la réglementation des prix. S'il remarquait une anomalie, il la signalait au contrôleur, lequel se présentait sur les lieux pour sanctionner le marchand. Ce mode de gestion commerciale a disparu aujourd'hui ». Actuellement, constate le même interlocuteur non sans amertume, « au niveau des marchés de gros, la marchandise est cédée en quatrième main ».
Et des « agriculteurs font de leur côté du business en vendant à des mercenaires leurs récoltes. Ces derniers paient la marchandise à l'instant où ils accaparent les récoltes. Ce qui arrange les agriculteurs. Car s'ils les cèdent à un grossiste qui travaille dans les normes, ils doivent attendre jusqu'à un mois pour être payés. En plus, ils économisent les frais de transport et de main-d'œuvre. La mentalité des agriculteurs a changé. Ils veulent gagner de l'argent le plus vite possible ». Son voisin Hocine évoque la question de l'offre jugée insuffisante pour couvrir la demande. Entre temps, poursuit-il, « les marchands ambulants perturbent le marché. Nous fermons à midi comme nous le recommande le règlement régissant notre marché. Ces marchands s'installent aux alentours et travaillent presque jusqu'à la tombée de la nuit. Ils n'ont ni registre du commerce ni factures. Ils ne paient pas les impôts et vendent leurs légumes de surcroît plus chers. Nous travaillons dans la légalité. Nous payons les impôts et la location des étals. Quand je vends 4 kg de pommes de terre, un marchand ambulant en a déjà écoulé un quintal ». Ahmed de son côté parle de « l'absence de l'Etat » et le rend ainsi « responsable de l'anarchie qui prévaut dans les marchés ».
Anarchie « qui cause l'augmentation des prix ». Il indique que des intermédiaires « stockent des quantités d'oignons et de pommes de terre pour que leur prix augmente. Comme des agriculteurs préfèrent laisser flétrir et pourrir leurs légumes que d'effectuer la récolte pour que les prix demeurent en hausse. De notre côté, cela nous arrive de nous approvisionner en marchandises en troisième ou quatrième main ». Si M'hamed voit que les prix de ces denrées fluctuent « comme la valeur du dollar ». Des agriculteurs et les mercenaires « en tirent profit et ce sont les clients démunis qui paient plus cher ce qu'ils doivent consommer. Notre approvisionnement s'effectue en quatrième main. Il y a trop d'intermédiaires ». En ces jours, indique le même interlocuteur, « l'offre surtout en ce qui concerne la tomate est insuffisante ». Salim, les bras croisés, observe, impuissant, ses étals et ceux de ses voisins à moitié vides.
De maigres quantités de légumes attendent des clients pour les sauver d'une flétrissure qui n'a que trop duré. On a l'impression qu'ils ont hâte de terminer le plutôt possible au fond d'une marmite et échapper ainsi le plus vite possible à la pitié des saprophytes. « Il y a une pénurie en légumes et toute la journée nous croisons les bras. En parallèle, les marchands ambulants écoulent à des prix exorbitants leurs marchandises. Ils nous ont asphyxiés, relève Salim. Dans les marchés de gros sévit l'anarchie. Il n'y a plus de contrôle en ces lieux. »


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