Dans une lettre adressée au président de la République, les 44 travailleurs de la briqueterie de Mezaourou, dans la daïra de Ghazaouet, dont les travaux de réalisation sont achevés à 95%, s'interrogent sur l'indifférence des autorités locales : « Comment est-il possible que les pouvoirs publics aient donné leur accord, depuis des années, à Certaf de Maghnia pour sauver notre usine et que, jusqu'à présent, rien n'a été fait en ce sens ? » Ces pères de famille mangent leur pain noir depuis 8 ans : « Nous n'avons aucune ressource pour subvenir aux besoins de nos familles, nous ne voulons que le démarrage de notre usine afin de recouvrer nos droits », disent-ils, dépités. Il faut comprendre que le projet de cette briqueterie, annoncé en grande pompe, a été avorté malgré l'avancement des travaux. La raison en est que les pourvoyeurs de fonds (à savoir les cinq agences foncières), s'étaient retirés de la gestion. Des dettes s'accumuleront, par la suite, ce qui poussera les autorités locales à abandonner le projet : « Nous demandons une enquête qui éclaircira la situation de ce projet d'envergure qui a englouti des milliards de dinars sans résultat », concluent les travailleurs.