Le projet était réalisé à 90% en 1985, avant de s'arrêter définitivement au mois d'août 2000. Le projet annoncé à grandes pompes et qui était financé par les agences foncières de la wilaya est tombé à l'eau, alors qu'il était en phase d'achèvement. Dans une longue lettre transmise au président de la République, après que leurs doléances furent restées lettre morte au niveau local, quarante travailleurs réduits à une vie précaire s'indignent. « Sans salaires depuis l'an 2000, nous avons intenté des actions judiciaires. Aujourd'hui, nous sommes tous titulaires de grosse de justice nous permettant de réintégrer nos postes, avec des pénalités d'astreinte. Curieusement, personne n'applique ces décisions de justice. » Le projet était réalisé à 90% et les travaux de terrassement avaient commencé en 1985, puis repris en 1989 avant de s'arrêter définitivement en 2000 par manque de financement. « Fuite de responsabilité » Ensuite, en 2006, pour tenter de sauver l'infrastructure, le gisement et les travailleurs, les hautes autorités de l'Etat avaient émis un avis favorable pour intégrer le projet à l'entreprise de céramique (Certaf) de Maghnia. Cependant, en dehors de cet avis qui avait rendu l'espoir à quarante pères de famille, aucune suite n'a été donnée par les responsables de wilaya. « Et ce, malgré les écrits du ministère de l'Industrie et de la Participation (…) Il est inconcevable qu'un projet d'une nécessité vitale pour le secteur de la construction n'ait pas vu le jour depuis plus de quinze ans. » Les signataires parlent de « fuite de responsabilité qui s'explique par le fait que cette usine est très convoitée par des privés ». Pour ces travailleurs dans l'impasse, qui veulent faire valoir leurs droits, seul le premier magistrat du pays est capable de débloquer cette situation.