Des routes d'où le bitume n'est plus que l'ombre de lui-même. Des trottoirs gorgés d'eau et de boue. Des égouts régulièrement bouchés... D'Es Seddikia à Canastel, dans les nouveaux quartiers, les habitants, les automobilistes, les écoliers semblent perdre le sourire dans ce nouvel axe urbain. Coulées de boue, manque d'entretien, dégradation rapide... Les routes sont en piteux état. A Oran-Est, bien que toutes récentes, les infrastructures routières se sont vite détériorées. Pendant que le gouvernement fait de la rénovation et de la construction de routes une priorité, le secteur urbain de Canastel, responsable de l'entretien de tronçons de ces routes communales, déçoit et attire de plus en plus le mécontentement de la population. Les routes nouvellement asphaltées sont dans un état lamentable. « Le réseau s'est gravement détérioré. La construction à la va-vite lors de l'érection des nouvelles cités, et la quasi-inexistence de la maintenance ont rendu les routes impraticables, surtout en saison de pluies », se plaint un riverain. « En dépit de période de faste caractérisée par une forte embellie budgétaire, le secteur urbain El Menzeh demeure en inertie. Pas d'entretien de l'équipement dans un état raisonnablement satisfaisant et surtout pas d'entretien de routes, pourtant priorité du gouvernement. La réfection des routes est en panne », commente, pour sa part, un des habitants d'une cité nouvellement construite. « La commune a pourtant les moyens d'entretenir tout ce réseau », regrette ce riverain pour qui « bien des sommes ont été allouées, pourtant, pour la réfection des routes ! » « L'entretien de ces voiries communales est une priorité, car celles-ci traversent beaucoup d'agglomérations », estime un ex-élu municipal. Face au mauvais état actuel des routes, cet ancien élu demande à ce que « l'entretien des voies urbaines soit effectué au plus-tôt. Une situation que le secteur urbain, estime notre interlocuteur, semble avoir parfaitement relégué au second plan. »