Le 26 mai 1993 tombait l'écrivain-journaliste Tahar Djaout sous les balles assassines des terroristes islamistes à Baïnem, près d'Alger. Il avait 39 ans. Pour perpétuer sa mémoire et son œuvre, un colloque ayant pour thème « Tahar Djaout, une œuvre, un engagement » a été ouvert hier à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Plusieurs activités figurent au programme de cette rencontre organisée par l'association culturelle Tussna (le savoir), en collaboration avec la direction de la culture de la wilaya. Outre une exposition de photos et de coupures de presse retraçant le parcours journalistique et littéraire de Tahar Djaout, des conférences, des lectures poétiques et des projections vidéo sont prévues durant ces journées qui se poursuivront jusqu'au 27 mai. La journée d'hier a été marquée par la projection du documentaire L'encre de la liberté réalisé par Hocine Redjala. Ce film de 52 minutes traite de la liberté de la presse en Algérie. Dans l'après-midi, une communication intitulée « L'empreinte de la littérature dans le journalisme » a été présentée par Mme Afifa Brerhi. Aujourd'hui, c'est l'écrivain-journaliste Abdelkrim Djaâd qui est attendu pour témoigner sur « Tahar Djaout, le journaliste et le compagnon ». Abdelhafid Chenane présentera pour sa part un montage poétique dédié à la mémoire de l'auteur du roman Les vigiles. Des lectures de textes des livres du défunt écrivain-journaliste, dont Les rets de l'oiseleur, sont prévues pour jeudi. Elle seront suivies dans l'après-midi, à partir de 13h30, de deux communications. La première, intitulée « Tahar Djaout : à la recherche des ancêtres », sera animée par Djilali Khellas. La deuxième conférence sera présentée par Abrous Outoudert et Omar Belhouchet, respectivement directeur des quotidiens Liberté et El Watan. Le colloque sera clôturé vendredi par un recueillement sur la tombe de Tahar Djaout à Oulkhou, dans la région d'Azeffoun.