À Mascara, le chef d'Etat-major, Ahmed Gaïd Salah, le président du panel pour le dialogue et la médiation, Karim Younes, les élus des assemblés (APC, APW, APN et Sénat), le FLN et ses pâles copies, et la mafia du foncier étaient, en cette 28e édition du mouvement populaire, de nouveau la cible des manifestants. «Dawla madania, machi askaria (Etat civil et non militaire)», «El Gaïd Salah barka men laâb, 7 wa 8 soulta li chaâb (Gaïd Salah arrête de jouer, les articles 7 et 8 de la constitution stipulent le pouvoir au peuple)» et «Ya El Gaïd, makanche intikhabate maâ issabate (Ô Gaïd, pas d'élections avec les bandes de voleurs)» étaient parmi les principaux slogans scandés, à gorges déployés, par les activistes du hirak qui ont sillonnés plusieurs artères de la Cité de l'Emir Abdelkader. En ce 28e Vendredi de mobilisation, «les mascaréens sont sortis pour répondre au discours menaçant du chef d'Etat major», nous dira un activiste avant d'ajouter «Karim Younes ne nous représente pas. Il est un pur produit du FLN et à la solde à la solde du pouvoir. Les revendication du hirak sont clair : Le départ de tous les symboles civils et militaire de l'ancien système.» Devant le siège de la mouhafadha du FLN, les nombreux manifestants ont scandé «FLN et RND dégagez», «FLN et RNT, tous à la prison d'El Harrach» et «makanche intikhabate, gaâ terahlou (Pas d'élection, dégagez tous).» Les manifestants ont, après plusieurs kilomètres de marche, observé une halte devant le siège de l'APW où ils ont scandé : «Issaba mahalia (bande de voleurs locale)» et de réclamer «l'ouverture des enquêtes judiciaires sur la gestion des APC et de l'APW.» Même les oligarques qui ont amassé des fortunes colossales à la faveur de leur soutien à la Issaba (bande de Bouteflika) ont été ciblés par les activistes du hirak. Devant le siège de la Cour de Mascara, les manifestants ont demandé l'ouverture d'enquêtes judiciaires sur les différentes affaires de corruption, de détournement de fonciers, abus de fonctions, blanchiment d'argent et d'enrichissement illicite.