Les légendaires Diego Maradona ou Pelé ont signé quelques uns des plus beaux buts de l'histoire de la Coupe du monde, mais d'autres joueurs moins connus ont également illuminé les regards des amateurs de football, comme le Mexicain Negrete ou le Saoudien Al-Oweiran. Florilège. Helmut Rahn (1954) Le héros du « miracle de Berne », c'est lui. Il a marqué le but qui offre sa première Coupe du monde à l'Allemagne de l'Ouest, parachevant l'exploit des siens qui ont remonté de 2-0 à 2-2 la Hongrie de Puskas, immense favorite. Après un relais de Fritz Walter, Rahn crochète deux défenseurs hongrois avant de marquer du gauche (84e). Pelé (1958) Un adolescent de 17 ans va réussir un +coup du sombrero+ en finale de la Coupe du monde contre la Suède (5-2)... Surdoué, décontracté, le jeune Pelé jongle le ballon par-dessus le défenseur suédois Sigge Parling et marque le but du 3-1 (55e), un des plus beaux buts en finale. Et ce ne sera pas son dernier... Carlos Alberto (1970) Le plus beau geste dans ce but, le dernier de la finale contre l'Italie (4-1), est la géniale passe aveugle de Pelé, qui avait « senti » son capitaine arriver dans son dos et lui a décalé le ballon d'une passe. Il sanctifie la victoire de ce qui est considéré comme une des meilleures équipes de tous les temps. Socrates (1982) Le Brésil de Tele Santana, guidé par Zico et Socrates, arrive en grand favori au Mondial espagnol. Contre la solide URSS, qui mène alors 1-0, Socrates, visage hiératique, marque un but mélange de finesse et de force. Après deux feintes de frappes étourdissantes, il trouve, d'un puissant tir du droit, la lucarne de Dassaev (72e). Manuel Negrete (1986) Le geste parfait. Au terme d'un une-deux aérien avec Aguirre, le génial petit gaucher mexicain Negrete signe à la 34e une reprise de volée en ciseau horizontal d'une pureté cristalline contre la Bulgarie (2-0). Les 120 000 supporters du Stade Aztèque explosent. Diego Maradona (1986) Un des buts les plus célèbres de l'histoire du football. Quatre minutes après avoir ouvert la marque de la main, Maradona enfonce à lui seul les lignes anglaises sur une moitié de terrain, changeant les défenseurs puis le gardien Shilton en statues de sel. Sur 50 m, le ballon n'a quitté le « pied de Dieu » qu'au dernier moment, pour aller au fond des filets (2-1, 54e). Said Al-Oweiran (1994) Pour son premier Mondial, l'Arabie Saoudite va frapper fort : elle sort des poules grâce à une victoire contre la Belgique, signée Al-Oweiran, au bout d'un enchaînement de dribbles en solo sur toute la moitié de terrain des Diables Rouges (1-0, 5e). Encore plus fort que Maradona ! Gheorge Hagi (1994) Le +Maradona des Carpates+ à la frappe de balle défiant les lois de la balistique, trouve la lucarne opposée d'Oscar Cordoba dans un angle très fermé, à 40 m de distance. La Colombie, arrivée en favorite, s'incline d'entrée, et la Roumanie va jusqu'en quarts de finale, sa meilleure performance en Coupe du monde. Sunday Oliseh (1998) Première grosse surprise du Mondial français : les « Super Eagles » terrassent l'Espagne de Raul grâce à une frappe surpuissante d'Oliseh, des 30 m, qui heurte le poteau et trompe Zubizarreta (78e), donnant ainsi la victoire à son équipe (3-2).