Il y a un peu plus d'un an, le projet d'aménagement d'une plage d'échouage au lieudit Tassift, à la sortie Est de Tichy, a été annoncé par les édiles communaux, et a reçu un écho favorable et intéressé de la part des petits pêcheurs. Certains parmi ces derniers iront même jusqu'à se faire inscrire pour un stage dans un centre d'apprentissage de la marine de pêche en vue de l'obtention du fameux fascicule sans lequel rien n'est possible pour l'obtention de crédits par les organismes qui accompagnent ce genre de projet.Mais à ce jour, l'initiative préconisée est restée au stade de projet alors que l'étude de celui-ci, faite par un bureau d'étude algérois, est finalisée à 100%. Cette étude, faite pour une plage devant contenir une trentaine d'embarcations en échouage et autant en cases de pêcheurs ainsi qu'un quai, fait ressortir une estimation de 60 millions de dinars pour sa réalisation. Alors que le programme de proximité de développement rural intégré (PPDRI) qui accompagne le projet n'a jusqu'a présent proposé qu'une bien mince enveloppe de 15 millions de dinars. À titre d'exemple, l'aménagement en 2006 des trois plages d'échouage d'El Kennar, de Sidi Abdelaziz et d'Ouled Bounar, (Jijel), a couté 210 millions de dinars, soit 70 millions de dinars pour chacune d'elles. L'on comprend mieux ainsi la réticence des autorités locales à ne pas vouloir entamer un projet voué, faute de budget conséquent, à connaître le même sort que celui de Melbou, la ville côtière voisine. En attendant la réponse du ministère de l'agriculture saisi par la wilaya pour que celui-ci mette la main à la poche, 30 jeunes prennent leur mal en patience.