L' élaboration de registres concernant la prise en charge des affections rhumatismales, l'étude de cohorte et l'organisation de congrès ont permis aux spécialistes de travailler ensemble afin d'assurer une meilleure prise en charge des patients », a déclaré le Pr Aïcha Ladjouze-Rezig, présidente de la Ligue algérienne anti-rhumatismale lors des Xes Journées nationales de rhumatologie (rhumatisme) organisées jeudi et vendredi à Alger. « Des journées consacrées cette année, a-t-elle précisé, aux pathologies de la main, un organe essentiel dans la vie quotidienne qui nécessite une prise en charge sérieuse en cas d'affection qui peut l'affecter et provoquer un handicap ». « Les affections sont toujours méconnues parmi la population, qui ne consulte le médecin qu'en cas de complication de la maladie ou de handicap », a affirmé le Pr Sabra Abtroun, chef de service rhumatologie du CHU Lamine Debbaghine de Bab El Oued. Elle a appelé à prendre soin de cet organe indispensable dans la vie quotidienne par les médecins généralistes et spécialistes, car il s'agit d'un organe exposé à certaines affections des os et à leur tête la polyarthrite rhumatoïde responsable de handicap. Les affections qui peuvent toucher les articulations de la main, la hanche, la colonne vertébrale et le bassin sont des maladies qui affectent toutes les tranches d'âge et les deux sexes, même si les femmes sont plus exposées que les hommes, appelant à une prise en charge précoce de ces maladies. « Ces maladies sont dues essentiellement à des facteurs héréditaires ou environnementaux, notamment l'humidité », a souligné la spécialiste. Le Pr Abtroun a assuré qu'« un arsenal thérapeutique est aujourd'hui disponible en Algérie pour lutter contre toutes ces formes de maladies. De nouvelles molécules sont aussi sur le point d'être commercialisées. Bien que ces traitements restent très coûteux, nous avons eu des résultats très satisfaisants », a-t-elle ajouté.